Encore un album de croulants ?

Décidément c’est à croire que le confinement a permis à tous ces vieux groupes de prendre du temps pour se poser un peu et revenir à ce qui fut leur recette pour créer : un peu de calme dans ce monde de brutes ?

Le cas de Marillion est un peu particulier, réputés que sont ses membres pour se révolter sur des sujets de société... Donc de calme, il ne sera finalement question que pour l’aspect musical, tant le côté textes fait la part belle à la dénonciation des failles du système sanitaire durant cette pandémie !

Leur dix-neuvième album studio (depuis 1979) s’afficherait donc comme un manifeste sur fond d’atmosphères sereines ?

S’il est né pendant une période troublée par la généralisation d’un virus dont certains ont su, par ARN interposé, avidement tirer parti, il n’en revêt pas moins les caractéristiques typiques du combo : autrement dit, son ADN : un rock progressif teinté de pop.

Alors qu’apporterait de plus à la discographie de Marillion ce An Hour Before It’s Dark qui justifierait notre attention ?

En un mot, l’émotion que suscite son écoute ! Car chacun y va de ses atouts pour convaincre : Steve Hogarth appuie sur le côté tension par son chant habité tandis que Mark Kelly aux claviers et Steve Rothery à la guitare apportent la délicatesse nécessaire à l’équilibre du propos. C’est particulièrement vrai sur les morceaux réussis que sont : The Crow

And The Nightingale et Sierra Leone. Le reste est dans la veine du groupe : agréable et mélodique.

De la belle ouvrage d’une grande unité... sans prise de risques excessive : voilà ce qui me chagrine au bout du compte et qui ne fera pas pour moi de cet album un incontournable de Marillion.

Tracklist de An Hour Before It’s Dark :

01. Be Hard On Yourself
02. Reprogram The Gene
03. Only A Kiss
04. Murder Machines
05. The Crow And The Nightingale
06. Sierra Leone
07. Care