MARCEL COENEN

Artiste/Groupe

MARCEL COENEN

Album

Colour Journey

Date de sortie

20/01/2006

Style

Guitar-Hero

Chroniqueurs

Yann G

Note

13/20

Site Officiel

http://www.marcelcoenen.com/

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C H R O N I Q U E

Colour Journey est le second album solo du guitariste virtuose du groupe néerlandais Sun Caged, j'ai nommé Monsieur Marcel Coenen.
Cet album est des plus atypiques et n'a rien à voir avec les albums généralement sortis par les guitar-heroes bourrés d'instrumentaux de de déluges de notes.
En fait, seul un morceau sur 2 est instrumental, l'autre moitié passant par le métal-prog, le death, le jazz-fusion etc ...

C'est "Waiting" qui ouvre le bal. Un morceau plutôt speed puissant et très progressif dans la lignée d'un Adagio, d'un Symphony X, parfois même un brin de Threshold. Une chose est à souligner : la production est vraiment excellente.
Marcel Coenen se fait plaisir dans les solos en balançant des sweepings à une vitesse impressionnante avec une fluidité déroutante.

"Abstract Impact" est le 1er morceau instrumental sur cet album. Basé sur de grosses rythmiques sombres et heavy, Marcel nous propose là un thème plutôt groovy et accrocheur autour duquel il se lâche au niveau des solos. On sent clairement que l'objectif n'est pas de faire de l'esbrouffe. S'il fallait lui trouver une influence, peut-être celle de Steve Vai sur ce morceau.

De retour à un progressif chanté puissant sur "Patron Saint". Bourré de breaks progressifs, ce morceau accrocheur et mélodique ravira tous les fans de metal progressif en allant de Spock's Beard à Dream Theater en passant par Eden, Threshold...

Il en fallait une et la voilà. La typique ballade guitar-hero qui fait frémir dans les chaumières, le morceau à avoir dans son autoradio pour ne pas rentrer bredouille.... J'ai parlé de "La bella mira". Bien que trop cliché et basé sur un thème un peu simpliste, il faut reconnaître que c'est beau. Marcel Coenen a un toucher doté d'un feeling indescriptible, ses vibratos donnent la chair de poule. On se croirait revenu au temps de la belle "White Lady" d'Angi Schiliro.

"Traumatized To The Bone" nous fait changer tout d'un coup d'univers. C'est cette fois un trash-death progressif à la Morbid Angel. Il faut aimer... Un peu étrange tout de même sur une galette de guitar-hero.

Jusque là, ce "Colour Journey" était des plus sympathiques et prometteurs mais malheureusement l'ennui va s'installer sur la 2ème moitié de l'album.
Le jazzy-metal progressif instrumental "Skill Factor", pourtant bien groovy, est loin d'être magique.
On roupille carrément sur la ballade mélancolique "That Moment" chantée par une voix féminine.

Heureusement l'instrumental "The Shrink" nous réveille d'un coup grâce à son style bien progressif et virtuose. Un morceau qui ne choquerait pas sur un album solo de John Petrucci.

Après un sombre et heavy "Verbal Defense Mechanism" un brin ennuyeux, Marcel se rattrape grâce au fabuleux "New Race". Un instrumental aux rythmiques metal speed des plus classiques (limite true-metal) sur lequel le virtuose balance ses thèmes basés sur les gammes néo-classiques avec une rapidité et une fluidité déconcertante. A n'en pas douter que Marcel vient de l'école Malmsteenienne.

Le triste et mélancolique "Still Bleeding" chanté de façon lyrique par une voix féminine conclue cet album sur une note de Nightwish dépressive.

Pour résumer, ce second album solo est loin d'être mauvais. Doté d'une production exceptionnelle, il contient tout de même 2 tiers d'excellents morceaux, le dernier tiers étant un peu ennuyeux.
Mais il n'était pas aisé de mélanger autant de styles sur un même album. Monsieur Coenen, bravo tout de même.