C H R O N I Q U E
Ainsi, voilà le groupe dont tout le monde parle. Enfin, tout le monde... Adoubé par ses pairs (Mille de Kreator, Schmier de Destruction, Craig Locicero de Forbidden, Andreas Kisser de Sepultura) qui ne tarissent pas d'éloges à son encontre, Lost Society présente son premier album avec de sérieux atouts en poche. Ce qui est sûr, c'est que Nuclear Blast semble vouloir miser le paquet sur ce jeune poulain. Le groupe a même eu droit à la couverture de leur magazine de merchandising (alors qu'à la même période sortent les nouveaux Hypocrisy, Soilwork, Avantasia et Amorphis).
Lost Society est donc un tout jeune groupe finlandais (encore un !), fondé en 2010 par de tout jeunes gens (tous âgés de moins de vingt ans) : Samy Elbanna (chant, guitare), Arttu Lesonen (guitare), Mirko Lehtinen (basse) et Ossi Paananen (batterie). Alors, si les noms cités plus haut ne vous sont pas totalement inconnus, vous avez déjà une petite idée du style musical de Lost Society. Le Thrash Metal, pardi ! Du bon vieux Thrash à l'ancienne, qui puise ses influences dans la Bay Area principalement... mais aussi du côté de la côte Est (Anthrax, Nuclear Assault). Ce qui, en soi, n’a rien de repoussant puisque c’est quand même ce qui s’est fait de meilleur dans le genre. D'autant qu'ils ne se limitent pas au Thrash américain et connaissent aussi le Thrash européen (Sodom, Kreator, etc...). Sur la pochette, vous aurez sans doute reconnu la patte de Ed Repka (Megadeth, Death, Nuclear Assault, Evil Dead...). Eh oui, quitte à faire les choses "à l'ancienne", autant y aller complètement. Evidemment, à l’écoute de l’album, on ne tombe pas d’étonnement de son siège si l’on connaît le Thrash et tous les groupes qui ont brillé à cette époque. Ces jeunes gens ont bien étudié tous ces combos talentueux et force est de constater qu’ils ont bien fait leurs devoirs. On dit que la Finlande, c’est le meilleur système éducatif du monde. Je veux bien le croire. Quand en France, les jeunes de dix-sept ou dix-huit ans auront la même culture musicale que ces quatre-là, on aura gagné ! Blague à part, nos garnements ont l'art du riff hachoir, de la rythmique à la mitraillette et des refrains beuglés tous ensemble à la Exodus. La particularité du groupe est de proposer des morceaux très courts (le plus long, Bitch, Out’ My Way atteint tout juste les quatre minutes) et donc, forcément, hyper rapides et intenses (Kill – voir la vidéo amusante du morceau ici -, Piss Out My Ass ou Toxic Avenger sont de très bons exemples de la folie furieuse dégagée par ce groupe). Sur les morceaux un peu plus subtils (on va dire un peu plus groovy) comme Lead Through The Head ou This Is Me, on retrouve une autre influence, celle de Pantera. Décidément, ces jeunes gens n’ont peur de rien et se frottent à ce qui s’est fait de meilleur dans le genre. De surcroît, leur musique ne manque pas de maturité (rappelons qu’il s’agit seulement d’un premier album). Ils ont également décidé de ne pas se prendre trop au sérieux, ce qui nous ôtera tout doute sur les prétentions du combo. Des petits malins !
Ces quatre jeunes Finlandais ne font pas avancer le schmilblick tant tout ce qu'ils proposent sur ce premier album a déjà été fait des centaines de fois avant eux. Mais c'est frais, c'est très bien fichu, il y a quelque chose de communicatif dans leur énergie et ça donne la patate. Alors si vous êtes en manque d'un peu de nouveauté dans le genre, Fast Loud Death devrait combler vos attentes. Pour être complet, précisons que l'édition limitée comprendra deux titres supplémentaires dont une reprise de Kiss, I Stole Your Love.
Tracklist de Fast, Loud, Death :
01. N.W.L. 02. Trash All Over You 03. E.A.G. 04. KILL (Those Who Oppose Me) 05. Bitch, Out' My Way 06. Fast Loud Death 07. Lead Through The Head 08. Diary Of A Thrashman 09. Toxic Avenger 10. This Is Me 11. Braindead Metalhead 12. Piss Out My Ass 13. Fatal Anoxia
Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum !
|