Long Distance Calling


Artiste/Groupe

Long Distance Calling

CD

Long Distance Calling

Date de sortie

Février 2011

Style

Rock Progressif

Chroniqueur

amber_of_death

Note amber_of_death

17/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Quand on parle de l'Allemagne en matière de metal, on pense immédiatement heavy ou thrash teutons, jeans moulants et crinières de feux, paroles guerrières et riffs acérés. Toute la Germanie est occupée mais un îlot mélodique résiste tant bien que mal dans cet océan de testostérone. Ils sont cinq et s'appellent Long Distance Calling.


Troisième album pour les Allemands, sobrement intitulé... Long Distance Calling, juste pour marquer l'importance de cet opus. Et à l'écoute, on ne peut vraiment les contredire. Le groupe est à un tournant de sa carrière, après quelques tournées réussies dont une excellente première partie d'un Anathema en pleine bourre.


Atypique, Long Distance Calling l'est assurément. Le choix d'être un groupe instrumental montre une vraie volonté de se démarquer de la masse. Il faut dire que la musique se suffit à elle-même. Principalement basée sur des jams, Long Distance Calling propose un metal progressif et atmosphérique, paré d'électronique du plus bel effet. Entre Tool et Pink Floyd. Que ceux qui privilégient la musique directe et sans concessions sortent de la salle, une certaine ouverture d'esprit est réclamée.


Une seule chanson dure moins de six minutes, ce qui ne facilite pas l'écoute. Mais Dieu que c'est bon. Le tryptique d'entrée Into the Black Wide Open, The Figrin Da'n Boogie et Invisible Giants est magnifique. Multipliant les couches instrumentales, Long Distance Calling captive son auditoire en alternant les passages rock gorgés d'électricité, les ponts atmosphériques reposants, privilégiant les montées en puissance pour revenir au riff principal, moteur de la musique.


Mais les Allemands savent aussi varier les plaisirs avec un morceau comme Timebends, très porté sur un jazz technique très prenant. Instrumental, l'album ne l'est pas complètement. Middeville, morceau le plus metal, est magnifié par la voix de John Bush (Ex Anthrax, Armored Saint), simplement sublime de rage et de feeling. L'auditeur est achevé par un Beyond The Void de plus de onze minutes, tout en subtilité, en mélodie, profondément humain.


Long Distance Calling a donc réussi son troisième album avec brio et confirme son statut de groupe en pleine progression. Je conseille par ailleurs vivement de voir le groupe en live, là où la musique prend tout son sens. Long distance Calling montre une vraie différence dans son approche et crée son propre son, une qualité devenue tellement rare.

 

Tracklist de Long Distance Calling :

01. Into The Black Wide Open 
02. The Figrin D'an Boogie 
03. Invisible Giants
04. Timebends 
05. Arecibo (Long Distance Calling) 
06. Middleville 
07. Beyond The Void

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