Lizzard, groupe ou plutôt trio franco-britannique de prog rock avec des teintes punk crée en 2006 nous présente cette année son cinquième album, Mesh. Lizzard c’est Katy Elwell à la batterie, Mat Ricou à la guitare et au chant et Will Know à la basse. Formé en 2006, on peut dire qu’ils ont roulé leur bosse sur les scènes et en studio, côtoyés de grands noms en ouvrant pour ORK ou The Pineapple Thief par exemple, et donc nous sommes déjà face à un album sacrément bien produit et mixé qui renferme toute l’expérience du groupe. Avec son style particulier le groupe va nous faire voyager, ou plutôt revenir en arrière avec un son très teinté nineties dans un style prog-punk assez bien trouvé et plaisant à écouter. Mesh commence dès Unity avec du hard prog musclé par de bons riffs de guitare qui donne du peps au titre. C’est une belle entrée en matière et titre plutôt séduisant qui annonce la couleur. Le feed back commence dès New Page où l’on rentre plus dans du rock alternatif nineties avec un chant aigu presque aérien, mais là aussi les guitares marquent leur empreinte en seconde partie et confère une belle couleur à New Page qui au final reste bien en tête avec son refrain qui fait mouche. On commence vraiment à plonger dans cet album avec Elevate, et je finis par me rendre compte que c’est assez mainstream, il faut le reconnaitre. C’est bien exécuté, pas désagréable, mais Elevate marque le pas quand les guitares sont en retrait.
On retrouve un peu le même schéma du début avec des titres assez soft mais boostés par de bonnes guitares sur Black Sheep, Home Seek et Mad Hatters. Les morceaux sont bons et agréables à écouter, mais ça manque d’innovation une fois le premier titre passé, enfin ce n’est que mon avis, un peu dur peut-être. Et pourtant il n’y a rien à redire, l’écoute se passe tout seul, je passe un bon moment avec eux, mais sans être transporté, et je m’en excuse car je ne dois pas être la cible, c’est donc moi le problème j’imagine.
En revanche j’ai aussi trouvé belles pépites sur cet album, le solo très atmosphérique sur The Unseen ou l’instrumental Mesh, avec son côté rock californien qu’on écouterait dans le désert de Joshua. Et surtout, Lizzard clôture son opus sur The Beholder qui est plus punchy avec toujours cette présence très importante de la guitare limite lancinante. On dirait un titre là aussi tout droit sorti du rock alternatif des années 90. L’un des titres qui fonctionne le mieux sur cet opus et qui vient le conclure en apothéose avec ce qui s’apparente comme le meilleur titre de cet album pour l’auteur de ces lignes. Lizzard nous offre un bon cinquième album, avec tout ce qu’il faut dedans, et même si je ne suis pas la cible idéale (je l’ai déjà dit, mais je le redis), j’y ai pris gout et passé un excellent moment. C’est un signe que cet album est réussi non ?
Tracklist de Mesh :
01. Unity 02. New Page 03. Elevate 04. Black Sheep 05. Home Seek 06. Mad Hatters 07. The Unseen 08. Mesh 09. Minim 10. The Beholder