Artiste/Groupe:

Lamb Of God

CD:

Lamb Of God

Date de sortie:

Juin 2020

Label:

Nuclear Blast

Style:

Groove Metal

Chroniqueur:

ced12

Note:

15.5/20

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Lamb Of God, pour ne rien cacher aux lecteurs, je connais assez mal. Ce groupe est une pointure groove Metal hautement respectée et une formation qui bénéficie de créneaux de plus en plus haut sur les affiches des différents festivals. Lamb Of God a même été retenu pour accompagner Slayer sur sa prestigieuse tournée d'adieux ce qui a pas mal occupé les Américains. Ajoutons l'album solo de Mark Morton et nous comprenons mieux les cinq années qui séparent ce disque de VII : Sturm Und Drang (même s'il y a bien eu l'EP The Duke en 2016).

Un peu passé à côté de Lamb Of God (en passant, les Américains n'ont participé qu'à deux Hellfest en guise de gigs hexagonaux depuis 2013, va falloir nous rattraper ça les gars !!), j'avais prévu de m'intéresser à leur cas en vue de la date annoncée à l'Olympia avec Kreator mais voilà, le contexte 2020 est connu de tous et c'est seulement avec ce nouvel album que je m'y mets un peu plus sérieusement. On m'avait présenté Lamb Of God comme un Pantera XXIe siècle avec un groove metal assez typé (avec quelques influences Slayer et une petite dimension death suédois) et il y a de ça, c'est juste. Pour la comparaison avec Pantera, le style de vie des membres de Lamb Of God semble bien plus sobre que celui de leurs illustres aînés. Pratique du véganisme, mise en vente d'une bière sans alcool, le style de vie est bien plus sain chez Lamb Of God.

Ces cinq longues années ont aussi vu le groupe connaître un changement de batteur avec le départ de Chris Adler qui a joué, fut un temps, chez Megadeth. Problématique pas évidente à gérer car le guitariste rythmique de Lamb Of God n'est autre que le frère de Chris. On imagine bien les difficultés que cela a pu engendrer. Depuis, le groupe a confirmé Art Cruz qui semble s'être très bien intégré, en tout cas, son jeu se fait très présent sur ce Lamb Of God. Cet album a été enregistré dans le studio de Dave Grohl et c'est la fameuse console analogique de Sound City qui a été utilisée. Fameuse car c'est sur celle-ci que Nevermind et le premier opus de Rage Against The Machine ont été enregistrés. La classe quand même !

Après ce panorama plus général, abordons l'aspect purement musical. La recette Lamb Of God fonctionne plutôt pas mal : un bon gros riff de guitare déclenche les hostilités, la section rythmique débarque avant que le puissant chant très caractéristique de Randy Blythe ne vienne se positionner dessus. Peu de variations dans les morceaux mais le résultat est d'une rare efficacité. Quelques belles accélérations de tempo font leur effet (Reality Bath, New Colossal Hate) où l'influence d'un Slayer se fait sentir (Routes qui voit Chuck Billy de Testament prêter main forte au chant). Sur Poison Dream, on a le droit à un featuring de Jamey Jasta sur un break hardcore bien senti et, globalement, ce Lamb Of God s'écoute très bien.

Lamb Of God est clairement dans une bonne dynamique et, alors que quelques mastodontes du genre profitent d'une retraite méritée, pourrait devenir une grosse pointure de la planète Metal. Il lui restera cependant à bien arpenter les scènes européennes.

 


Tracklist de Lamb Of God :

01. Memento Mori
02. Checkmate
03. Gears
04. Reality Bath
05. New Colossal Hate
06. Resurrection Man
07. Poison Dream
08. Routes
09. Bloodshot Eyes
10. On The Hook

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