Cinquième album pour le groupe Norvégien qui chante en Norvégien. Depuis sa création en 2007 Kvelertak n’a jamais déçu lors de ses quatre premières sorties long format. Et ce n’est pas sur ce cinquième album que la tendance s’inversera. Tel un métronome, cet album est espacé de trois ans de son prédécesseur, comme c’est le cas pour tous les albums précédents, enfin presque puisqu’il y a deux années entre le premier album éponyme et Meir et quatre entre Nattesferd (2016) et Splid (2020). Le black n’roll pratiqué par Kvelertak, un parfait mixage de rock 70, de black, de stoner et de heavy est d’une efficacité diabolique.
Ce n’est pas le premier titre fédérateur qui monte en puissance au fur à mesure que le morceau s’écoule qui me fera mentir. Tout au long des sept minutes de ce morceau, la magie Kvelertak opère. La montée en puissance est lente mais intense, progressive et prenante. Un excellent pavé qui nous scotche à notre siège et nous tient en haleine sans faiblir.
Tout l’album est un condensé de tubes en puissance et de titres tous plus intéressants les uns que les autres, que ce soit Likvoke et son refrain chanté en chœur par le groupe et son solo de guitare endiablé, Dogeniktens Kvad qui blaste fort au début du morceau avant un super passage au banjo qui transforme carrément le morceau en un genre de black bluesy country original et d’une efficacité redoutable. Comment ne pas s’attarder sur Skoggangr qui est un hymne de stade carrément top, prenant et entêtant. Que des tubes je vous dis.
Paranoia 297 et son penchant punk bien prononcé, Svart September et sa guitare acoustique avant la déferlante rock n’roll psyché. Et pour ne pas bouder notre plaisir les titres sont long et tellement intéressants du début à la fin qu’on a qu’une envie à la fin des 51 minutes : appuyer sur play à nouveau.
Avec ce nouvel opus Kverlatak se place ni plus ni moins dans la course à l’album de l’année.