Ben voilà, nous sommes partis, chevauchant fiers destriers... Comment ça qui ? Amies lectrices et amis lecteurs, je vois que vous ne suivez pas attentivement cette mise à jour des Aux Portes du Metal. Nous venions de vous proposer deux étapes musicales dans l’univers de la mondialisation métallistique. La première nous avait menés au Canada chez Sieur SigArTyr, la suivante chez les Sheperds Reign des iles pacifiques. Faites un effort tout de même, ce n’est pas si compliqué à suivre.
Bon, où avais je la tête déjà ? Ah oui, les bicyclettes étaient apprêtées ... pressions des pneus, check, graissage des chaines, check, barres céréales, check, bidons chargés (H2O bien sûr, non mais), check... Tout est paré pour que ce voyage vers les terres froides se déroule dans les meilleures conditions. Nous voici partis cet été avec le Ced en direction de la lointaine Suède sous la pluie battante de cet éternel automne 2023. Le moral bien remonté par les camarades des Aux Portes du Metal : Une dédicace du JeanMichHell, brandissant martialement mousse en notre honneur, 236 chroniques podcastées par notre Kabet et qui auront pour but de nous apporter entrain auditif, un énorme viva spontané du chef qui prendra financièrement en charge les crèmes de selle et un court audio historique de 89 minutes émanant de notre Botem qui s’y connait bien sûr dans le domaine de la grande boucle (une sorte de nouveau Polo la science). Le Bane quant à lui nous assure de blogposter nos mini "aventures" par le biais de petites vidéos avec une bande-son unique émanant d’un petit groupe au devenir prometteur, Metallica. Bien sympa tout ça, mais dès les premières côtelettes, je me rends vite compte de mes limites physiques en comparant le pédalage aérien du Ced donnant l’impression de survoler les difficultés. J’ai beau observer attentivement son fier destrier, pas de signe de batterie cachée, j’ai beau scruter son alimentation, pas de trace du moindre complément alimentaire dans ses salades. Rien de douteux donc, le jeune Ced est juste affuté !
Bon, où avais-je les jambes alors ? Sans doute enterrées avec ma jeunesse dans un coin du cimetière de la vieillerie, allée de l’Égo des sportifs pour être bien précis.
Amies lectrices, amis lecteurs, vous n’êtes pas ici présents pour subir les pérégrinations cyclistes de vos chroniqueurs en mal de reconnaissance sportive. Je comprends bien que vous n’attendez pas cela ici, pas plus que vous n’attendez la feuille d’imposition 2024 sur les revenus de 2023. Je comprends bien cela, oui, mais c’est juste pour vous expliquer les efforts déployés par nos équipes pour vous apporter encore plus de nouveautés musicales sans pour autant abimer encore plus notre belle planète. Ainsi, privilégions-nous petites combines à, par exemple, la commande d’un gros carton contenant juste un petit CD, livré par Amazoff et débarquant par lourds containers dans d’énormes cités navales du nord de l’Europe. Voici fait et maintenant passons à ce qui explique votre venue.
Car nous avons bien fini par arriver en terre sainte suédoise, accueillis par les énervés de Kvaen. Un groupe studio composé d’un seul et unique musicien multitalentueux Jacob Björnfot qui se fait aider par Fredrik Andersson (mais si, l’ancien petit gars des Amon Amarth) en studio pour enregistrer les cessions rythmiques. En live, d’autres musiciens très talentueux viennent bien évidemment apporter leurs compétences musicales pour éviter au Jacob de se transformer en homme-orchestre façon Rémy Bricka. Le concept Kvaen est né en 2020, et Jacob Björnfot délivre déjà son troisième album... et quel album. Il s’agit d’une pépite d’un Atmosphérique Black Metal chatoyant, une dinguerie musclée dans le registre Viking Black Metal, une monstruosité enlevée pour fans de Pagan Metal ... et plus encore. Parce que "l’inventité" et l’intensité créatrices de l’artiste accordées à sa technicité génèrent lumières et exaltations dans un univers Black Metal qui en manque si souvent. Le rendu à l’ascension incrémentée, vous tiendra en halène de la troisième piste à la dernière, histoire d’y trouver finalement le nirvana. Les deux premières pistes, sans doute légèrement en retrait du reste, n’ont eu quant à elles pour but que de vous y mener. Que d’inspirations dans ce The Formless Fires, quelle production aussi, en voici trois preuves difficilement réfutables. Et parions fort que vous allez prendre une sacrée claque.
Chauffez vous les oreilles avec ceci, le sculptural Tornets Sang:
Montons encore en gamme, avec l’épique The Perpetual Darkness :
Et voici la pièce maitresse de l’échiquier, le monstrueux De Dodas Sang :
Amies lectrices et amis lecteurs, je compte sur votre sagacité pour découvrir d’autres parties de choix. Parce qu’il y a parfois de l’Andy Gillion du Mors Principium Est de la belle époque. Et aussi, parce que l’on y trouve également l’énergie du bouillonnant Nécrophobic. En trois CD seulement, le(s) gamin(s) de Kvaen, rejoint d’ores et déjà les plus grands du style. Salauds de jeunes, ils ne respectent rien. Par ailleurs, c’est juré, en 2025, je passe au vélo électrique et en n’attendant pas de quatrième étape sur cette mise à jour.
Tracklist de The Formless Fires :
01. The Formless Fires 02. Traverse the Nether 03. Tornets sang 04. The Ancient Gods 05. Basilisk 06. De dodas sang 07. The Perpetual Darkness 08. The Wings of Deat