De prime abord contre-intuitif, lier Korn et Pink Floyd peut
s’avérer en réalité pas si incohérent. Il faut juste aller puiser dans
le Pink Floyd période The Wall où les aspects psychiques /
torturés sont mis en avant dans les textes. Il faut donc aller chercher dans le Pink
Floyd où Roger Waters avait pris le pouvoir interne et proposé
sa fresque incroyable. Aimant le contre-pied, Korn a donc retenu Another Brick In
The Wall comme reprise et le résultat, assez mélancolique, dark à souhait
vaut le détour. On y retrouve la patte Korn, les vocaux si typiques
d’un Jonathan Davis et les guitares si spécifiques du combo de
Bakersfield. A propos de ces dernières, on retrouve ici le solo si iconique du génial
David Gilmour et le résultat est bon et l’on sait que
Korn n’est pas réputé pour ses solos.
Au final, une reprise surprenante sur le papier, épatante sur la forme où
Korn reprend à sa sauce un titre référentiel finalement pas si
éloigné que ça de son propre univers mental. La durée de sept minutes ne
doit pas surprendre car on sait que sur The Wall, ce morceau était découpé
en trois parties même si c’est la part 2 qui fut un hit avec ces paroles anarchistes et
rebelles, sa fameuse chorale qu’on retrouve ici sans que ce soit une surprise quand on sait le
rôle et le poids de l’enfance dans l’imagerie de Korn.
Recommandable.