Boh alors ? Klone sort un album live et on ne me dit rien ? Heureusement que
je me trouvais hier soir au Festival des Nuits Carrées d’Antibes pour écouter Klone et The Inspector Cluzo. Entre
parenthèses, quelle joie d’aller à un festival, d’écouter de la musique
live, en plein air ! J’ai donc pu retrouver Guillaume et Aldrick
à leur stand (un poil désorganisés - les pauvres, ils arrivaient tout juste de
Poitiers) et découvrir ce joli double vinyle (version silver s’il vous plaît), auquel
je n’ai pu résister plus d’une demi seconde. L’objet est magnifique, en plus il
est maintenant signé, sur la superbe photo live en double page intérieure. Il
résume à merveille la carrière de Klone, qui n’avait encore jamais sorti d’album live
électrique. Je précise électrique car il y avait eu le Unglugged, live mais sans public, ici il y a bien public même si on
ne l’entend pas trop. Les captations ont eu lieu sur deux dates différentes. La
première à Baarlo aux Pay-Bas en octobre 2016 et la seconde en novembre 2019 au Moloco
d’Audincourt. De cette seconde date sont extraits les morceaux du dernier albumLe Grand Voyage (Yonder, Breach, Sealer et Silver Gate),
plus Give Up The Rest. Tout le reste provient de la plus ancienne date.
Les line-up
sont aussi un peu différents puisque dans la plus ancienne date, c’est Morgan
Berthet qui est aux fûts, alors que pour la plus récente c’est
Martin Weill. C’est Julian Gretz qui est à la basse sur
les deux dates, mais ça n’est pas lui qui est sur les photos de la pochette (on s’y
perd !), puisqu’on reconnaît l’actuel bassiste live (depuis 2020), Enzo
Alfano, par ailleurs guitariste chez Uncut. C’est curieux d’ailleurs puisque il n’y a
pas de basse dans Uncut. Cherchez l’erreur ! En tout cas c’est bien
Enzo qui est là ce soir à Antibes et qui a posé un grigri sur mon
album.
Le tout a été savamment mélangé, ainsi les quatre faces
argentées de mon joli vinyle, alternent des morceaux du dernier album avec des morceaux plus
anciens. Il n’y a donc pas de continuité dans le temps, ni dans les cris du public, mais
plutôt une succession de morceaux live qui permet de mieux réaliser la qualité et la
variété des ambiance douce-amère de Klone. Les deux derniers
albums Here Comes The Sun et Le Grand Voyage, plus progressifs, sont bien représentés
avec pas moins de neuf morceaux sur les quatorze. Le reste étant puisé dans les albums Black Days (3) et The Dreamer’s Hideway(2). Pas de grosse surprise sur la setlist pour
ceux qui ont déjà pu voir Klone en live, par exemple lors de la fantastique tournée avec Leprous. Le clip qui illustre cet Alive est justement
tiré de cette tournée, capté à Lisbonne en 2020 (avec Enzo
à la basse du coup).
Pas de surprise dans la setlist, certes, mais un réel plaisir
à retrouver ces ambiances incroyablement ajustées, à la fois puissantes et
mélodieuses dont Klone a le secret. Les lignes de basses sont
pures, les deux guitares s’harmonisent à merveille, totalement complices, la batterie
subtile et racée et le chant de Yann, juste parfait, alternant parfois dans le
même morceau sa voix mélancolique et celle enragée. Tout ce que j’aime dans Klone est concentré dans cet album live. Le pied
!
Je me permets de vous remettre la vidéo de Yonder, que Klone avait eu le culot incroyable de nous jouer au Hellfest 2019,
en dernier morceau, alors que l’album n’était encore pas sorti. Quelle classe ! La
version sur Alive est assez proche.
La face D contient The Last Experience qui est indiquée comme
bonus track, donc disponible uniquement sur les vinyles. Hé hé ! L’album se termine,
comme bien souvent lors des concerts depuis quelques années, par la reprise musclée de
Army Of Me de Byork. L’énergie est palpable, c’est la folie
sur scène et sur ma platine !
Merci Klone pour cette gâterie, particulièrement
appréciée en cette période de disette, question musique live. J’étais
ravis de vous retrouver aux Nuits Carrées, même si, set acoustique oblige,
c’était plus calme.