KingBathmat

Artiste/Groupe

KingBathmat

CD

Overcoming the Monster

Date de sortie

Juillet 2013

Label

Stereohead Records

Style

Rock Progressif - Rock Psychédélique

Chroniqueur

dominique

Note dominique

18/20

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C H R O N I Q U E

Encore un tirage gagnant ! En ces temps de disette estivale, l’écoute du septième album des Anglais de KingBathmat, Overcoming the Monster, fut une source continue de satisfaction et donc une excellente surprise. Rock progressif et psychédélique avec certaines influences metal, ce Overcoming the Monster est une vraie bombe imaginative, composée de six titres longs (de cinq à douze minutes) mais extrêmement musicaux et mélodiques qui s’enchainent sans lassitude et sans accros.

Rien de superflu. 

On a beau dire, mais nos amis Anglo-Saxons sont balaises en rock. Les groupes qui viennent de la perfide Albion ont parfois des noms étranges, mais dans l’ensemble la qualité musicale est au rendez-vous. Et c’est définitivement le cas pour ce nouvel album de KingBathmat (le Roi du Tapis de Bain… ça ne s’invente pas !). Zigzaguant entre rock psychédélique, riffs de guitare rageurs et mélodies arabisantes ou médiévales empreintes de groove, Overcoming the Monster suit tout au long de ses cinquante minutes le fil rouge d’un rock prenant sa source dans les années 70. Les synthés de David Georgiou, aux odeurs de Genesis ou de Pink Floyd, et les guitares mélodiques de John Bassett, aux sonorités de Mike Oldfield, servent à souligner ce lien avec le passé. Sentinel, le morceau d’ouverture, en est un bel exemple. Certes dans son ouverture et sa clôture, le titre offre la part belle aux riffs de guitare ainsi qu’à la batterie (très présente tout au long de l’album) de Bernie Smirnoff, mais l’ensemble reste mélodieux, parfois doux et fin. Parasomnia, malgré sa ressemblance avec les productions de Kyshera ou Eels, deux groupes reconnus pour la noirceur de leurs ambiances, est très musical, vif et joyeux. C’est bon, c’est beau, c’est rock ! Overcoming the Monster, le titre éponyme de l’album, est beaucoup plus groove. C’est un melting-pot de Jack Penate et de Kasabian où la basse de Rob Watts se fait plus présente. Superfluous, à mon goût le meilleur titre de l’album, balance d’entrée un son heavy, du rock lourd avec une rythmique plutôt lente. La suite est plus groove, un peu asynchrone et remarquablement supportée par la voix de John Basset. Le tout est harmonieux et mélodieux malgré de réguliers changements d’univers musicaux. Reality Mining, avec ses tonalités médiévales me fait penser à du Pain of Salvation qui aurait fusionné avec du Kyshera. L’album se termine sur un objet étrange et inclassable. Kubrick Moon pourrait sortir de la bande musicale d’un film écrite par Ennio Morricone. Si l’entrée en matière est plutôt hard rock, la suite est un revival de la trilogie des « il était une fois ». Rythmique simple, synthés basique, guitare minimaliste mais ensemble diablement efficace et super jouissif dans sa deuxième partie ou les instruments prennent vraiment du volume.

KingBathmat réussi, seulement quelques mois après la sortie du plus metal Truth Button, leur sixième album studio, un grand coup. Overcoming the Monster est superbe, imaginatif et surprenant. Ses ciselures musicales le rendent plus fin et plus émotionnel. Un beau travail qui devrait permettre au quatuor de Hastings de se trouver sur la liste de mes albums préférés en fin d’année.

 

Tracklist de Overcoming the Monster:

01. Sentinel
02. Parasomnia
03. Overcoming The Monster
04. Superfluous
05. Reality Mining
06. Kubrick Moon

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