Artiste/Groupe:

Judas Priest

CD:

British Steel

Date de sortie:

1980

Label:

Style:

Heavy Metal

Chroniqueur:

Orion

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British Steel, l'album de la consécration pour Judas Priest.
Sorti à une époque où le punk avait remis les pendules à l'heure en terme de violence, il ne s'agissait plus de penser les albums comme dans les années 70. Il fallait du titre court, concis, qui va droit au but. Judas Priest l'a bien compris et sort ce British Steel qui remet, lui aussi, les pendules à l'heure. On pensait que le Punk avait enterré le Metal ? Raté ! Il l'a même rendu plus fort !

La première face de cet album est un modèle du genre (un peu remaniée sur le CD car les titres n'étaient pas dans cet ordre sur la version vinyle européenne - et je ne vois pas bien l'intérêt d’avoir changé mais passons) : enchaîner Breaking The Law, Rapid Fire, Metal Gods, Grinder et United (peu importe l'ordre), ça marque les esprits ! Car c'est un sans faute : du titre bien speed (Rapid Fire), du bien lourd (Metal Gods, United), du riff inoubliable (Breaking The Law, Metal Gods, Grinder) et du refrain qui tue (Breaking The Law, Metal Gods). Mais on ne s'arrête pas là puisque Living After Midnight attaque la seconde face de manière efficace. Un titre très "easy-listening", limite pop, mais diablement bien fichu qui a fait les beux jours du groupe aux Etats-Unis. Si les comptes sont bons, cela nous fait six titres incontournables sur six dont trois hymnes immortels du groupe et même du Heavy Metal (Breaking the Law, Metal Gods et Living After Midnight). Et tout ça sur le même album ! Notez au passage qu’il n’est pas besoin de sortir des morceaux hyper techniques pour être convaincant. Les riffs de ces trois morceaux sont simples mais d’une efficacité redoutable. Les paroles ne sont pas d’un compliqué non plus. L’héritage Punk, peut-être. En tout cas, tout comme l’illustration de la pochette, des titres sobres et tranchants.
Le reste de l'album (c’est à dire les trois morceaux restants) est un poil en dessous de ce début tonitruant mais reste tout de même dans la bonne moyenne, notamment le morceau Steeler. Il s'agit même, à mon avis en tout cas, du premier album studio du Priest qui ne comporte pas un seul morceau faiblard.

Rob Halford, s’il monte moins dans les aigus sur ce British Steel que sur d’autres albums du groupe, n’en reste pas moins un excellent chanteur. Côté rythmique, Ian Hill à la basse associé au nouveau venu Dave Holland (batterie), c’est du solide. Enfin, la paire de guitaristes la plus célèbre du Heavy Metal, KK Downing et Glenn Tipton fait un boulot remarquable, comme à son habitude. British Steel est aussi le premier album du Priest à bénéficier d'un son vraiment heavy que l'on doit au producteur Tom Allom (qui va produire tous les albums du groupe jusqu'à Ram It Down).
L'édition CD remasterisée en 2001 est complétée par un titre live (Grinder) et surtout un morceau très étrange, Red, White and Blue, genre d'hymne patriotique tout en douceur. Un God Save the Queen made in Judas Priest en quelque sorte. Une vraie curiosité pour le fan.

Avec cet album, Judas Priest montre à toute la meute des jeunes loups de la New Wave Of British Heavy Metal que les "anciens" en ont encore sous la semelle. Non, le Priest n'est pas un groupe du passé, le meilleur reste à venir. Car, après un live d’anthologie (Unleashed in the East), British Steel ouvre une ère nouvelle pour Judas Priest. Une nouvelle décennie qui verra naître quelques-uns de leurs meilleurs albums (Screaming For Vengeance et Defenders Of The Faith en tête) qui marqueront de manière indélébile le monde du Metal.


British Steel
est un album obligatoire dans toute cédéthèque d’un amateur de Metal. Point barre !

 

Tracklist de British Steel :

01. Rapid Fire
02. Metal Gods
03. Breaking The Law
04. Grinder
05. United
06. You Don't Have To Be Old To Be Wise
07. Living After Midnight
08. The Rage
09. Steeler
10. Red, White And Blue
(titre bonus édition remasterisée)
11. Grinder (live) (titre bonus édition remasterisée)