Bon, Hatebreed a toujours tapé dans le vif, alors faisons de même ici pour en parler. Difficile de feindre la surprise : il n’y en a pas. Hatebreed a toujours fait du Hatebreed et ne compte pas changer en cours de route. Autant dire que si vous attendiez une claque, eh bien…passez votre chemin. The Concrete Confessional ne sera pas une ouverture vers une nouvelle autoroute musicale, loin s’en faut.
Ceci étant dit, reconnaissons à Hatebreed la maitrise de sa musique. Pour faire rapidement les présentations à l’attention des trois du fond qui ne les ont pas encore croisés dans un quelconque festival, Hatebreed est un groupe de metal hardcore américain. Un groupe qui vient donc puiser dans la vitesse et le rythme frénétique du punk hardcore et dans la puissance et la violence du metal. Pas du genre à faire dans la dentelle, Hatebreed est tout de même doté d’un esprit positif qui fait plaisir : quitte à décrasser les cages à miel, autant en ressortir avec la rage au ventre et l’envie de conquérir le monde !
Si vous avez compris cela, vous avez compris The Concrete Confessional. Le ton est donné dès le premier morceau, A.D. et une simple écoute suffit à se rappeler pourquoi Hatebreed connait un tel succès : de la furie, de la puissance, des mosh-parts pour assassiner son voisin dans le pit, rien n’est en trop, rien n’est à jeter. Certains morceaux au tempo plus lent viennent même alourdir un peu plus le propos (notons le terrible Seven Enemies qui devrait transformer la fosse en boucherie), tandis que quelques essais à la voix claire (déjà tentés dans The Divinity of Purpose, le précédent album du groupe) viennent aérer le tout durant quelques secondes. Autrement, la voix de Jamey est toujours aussi lourde et pesante et les riffs sont toujours aussi rentre-dedans. Que demande le peule ?
Difficile d’en dire plus sur The Concrete Confessional. Si vous connaissiez Hatebreed avant de lire ces quelques lignes, vous savez à quoi vous attendre. Si vous ne connaissiez pas, une écoute ou deux de l’excellent A.D. ci-dessus vous mettra en jambes. Aucun faux-pas de la part des Ricains sur cet album (sinon une légère indigestion une fois arrivé au bout, mais rien de dramatique), The Concrete Confessional est ce que l’on attendait : un nouvel album de Hatebreed. Et un "bon" album. Efficace, direct et sans relâche. Certains diront que Hatebreed ne prend aucun risque et ne se renouvelle pas. Ça tombe bien : c’est pas ce qu’on leur demande. MOSH !
Tracklist de The Concrete Confessional :
01. A.D. 02. Looking Down the Barrel of Today 03. Seven Enemies 04. In the Walls 05. From Grace We've Fallen 06. Us Against Us 07. Something's Off 08. Remember When 09. Slaughtered in their Dreams 10. The Apex Within 11. Walking The Knife 12. Dissonance 13. Serve Your Masters
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