Artiste/Groupe:

Hammerfall

CD:

Glory To The Brave

Date de sortie:

1997

Label:

Style:

Heavy Metal

Chroniqueur:

Orion

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On vous l'a dit, on vous l'a répété sur tous les tons et dans toute la presse spécialisée de l'époque : au début des années 90, le Heavy Metal est mort. Place à la fusion, au grunge, au nu metal...
Oui mais voilà, le Heavy Metal a la vie dure. Au fond du trou au début des nineties, c'est vrai, il va lentement remonter la pente et ressortir la tête de l'eau. Ceci grâce à quelques groupes des années 80 qui n'ont jamais cessé d'y croire mais aussi à de jeunes combos qui vont porter bien haut l'étendard du Heavy Metal. Et Hammerfall est certainement le groupe qui a le plus efficacement contribué à ce retour en grâce auprès des fans de Metal, grâce notamment à son premier album, Glory To The Brave.

L'idée de départ est née de l'association de Jesper Strömblad, guitariste chez In Flames mais officiant ici en tant que batteur et Oscar Dronjak, guitariste de Ceremonial Oath, deux groupes qui n'ont pas grand-chose à voir avec le Heavy Metal de papa. La volonté est donc évidente : faire une musique différente de leurs combos respectifs et revenir aux racines du Heavy. C'est d'ailleurs aussi cette même volonté qui anime les musiciens qui les rejoignent assez vite : Mikael Stanne et Niklas Sundin (de Dark Tranquillity) et Johann Larsson. Ces deux derniers sont remplacés assez vite par Glenn Ljungström (In Flames) et Fredrik Larsson (Dispatched).
Le groupe est surtout un side project à l'époque, notamment devant le succès grandissant de In Flames et Dark Tranquillity dont la plupart des membres sont issus, et se contente de jouer des reprises.
En 1996, Mikael Stanne ne peut continuer à jouer avec Hammerfall et on le remplace par un certain Joacim Cans au chant.

Vient alors le moment d’enregistrer un album.
Steel Meets Steel, le tout premier morceau composé pour Hammerfall par Dronjak, se retrouve sur ce premier opus. Il est accompagné de titres écrits durant l'année 1996 et début 1997 ainsi qu'une reprise de Warlord, Child Of The Damned.
Pour la pochette qui claque, on est allé chercher Andreas Marschall (responsable des pochettes d'album chez In Flames, ce n'est pas une coïncidence) qui a ainsi créé la mascotte d'Hammerfall (tiens, encore un truc très typé Heavy Metal des années 80, la mascotte...), Hector, présent sur toutes les pochettes des albums du groupe… sauf une.
L’album est publié une première fois par un petit label hollandais, Vic Records (et n’est distribué que dans ce pays). Cela suffit à faire parler du groupe et Nuclear Blast ne tarde pas à proposer un contrat aux Suédois pour quatre albums dont la distribution de ce premier opus. Bien vu car c’est un succès, plutôt inattendu d’ailleurs car ce style musical n’était plus vraiment en odeur de sainteté depuis un moment.
Hammerfall joue donc un Metal certes hyper classique mais assez brillant : des refrains qui pètent en forme d’hymne (Hammerfall, Glory To The Brave), des mélodies accrocheuses (The Metal Age, Stone Cold), un rythme plutôt rapide et bien entraînant sur la plupart des morceaux (The Dragon Lies Bleeding, Hammerfall, Child Of The Damned, Steel Meets Steel, Unchained), un riffing solide. Les thèmes depuis longtemps écartés par les groupes de Metal refont surface (la chevalerie, les dragons, les épées). Le groupe n’échappera pas du coup à de nombreuses moqueries avant que certains ne se taisent finalement devant le succès du groupe.
On pourra toujours trouver que Joacim Cans n’est pas un chanteur exceptionnel, il n’empêche que sa voix porte bien les compositions du groupe, renforcée souvent sur les refrains par de gros chœurs (Stone Cold, Hammerfall, Steel Meets Steel…)
Hammerfall nous offre aussi deux ballades. Si la première n'est pas absolument mémorable (I Believe) mais reste tout à fait honnête, la seconde, elle, est sacrément bien gaulée. Il s'agit du titre éponyme qui clôt l'album. Le genre de ballade épique avec énorme refrain répété jusqu’à plus soif sur les deux dernières minutes du morceau. Un must !

Devant le succès rencontré par l'album notamment en Allemagne, il devient évident que ce qui ne devait être qu'un side project au départ doit devenir un groupe à part entière. Il ne faut pas traîner car on reclame déjà le successeur de Glory To The Brave. Du coup, Jesper Strömblad et Glenn Ljungström qui ne peuvent pas se consacrer en même temps à In Flames et Hammerfall s'en vont. Ils sont remplacés respectivement par Patrick Räfling et Stefan Elmgren. Ces deux musiciens ne sont cités qu'en guest sur ce premier album, même s'il s'avère que Räfling en a assuré toutes les parties de batterie. Fredrik Larsson lui aussi préfère se concentrer sur son autre projet et cède sa place peu de temps après à Magnus Rosen. Mais il est revenu depuis.
Glory To The Brave est encore aujourd'hui considéré comme le meilleur album du groupe.

 

Tracklist de Glory To The Brave :

01. The Dragon Lies Bleeding
02. The Metal Age
03. Hammerfall
04. I Believe
05. Child Of The Damned
06. Steel Meets Steel
07. Stone Cold
08. Unchained
09. Glory To The Brave