Artiste/Groupe:

HamaSaari

CD:

Ineffable

Date de sortie:

Mars 2023

Label:

Klonosphere Records

Style:

Rock Progressif

Chroniqueur:

dominique

Note:

17/20

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Il est bien, très bien même, Ineffable, le premier album des manceaux de HamaSaari. Varié et imaginatif, puissant et doux à la fois. Les atmosphère proposées dans cet album rock progressif tiennent à la fois de Steven Wilson pour leur coté mélodique-mélancolique, de Leprous pour la simplicité rock des thèmes et de Opeth par le son puissant fourni sur tout ou partie de certains titres. Finalement, au sein des sept titres d’Ineffable, seul Different Time ne semble pas vraiment à sa place. Le titre d’ouverture dénote par la rythmique des couplets et par la tessiture de voix de Jordan Jupin. Combinées, celles-ci rapprochent plus le titre du travail d’un artiste comme Yoav que des muses metal ou rock progressif qui guident le travail du quintet. Un petit manque de cohésion qui s’efface toutefois par la magie du puissant refrain du morceau. Le reste des titres sont pour moi sans fausses notes perceptibles. Deux titres semblent peut-être un peu au-dessus du lot (Crumbs et White Pinnacles); mais si ceux-ci brillent, c’est aussi par l’écrin remarquable que leur offre les titres plus calmes qui les entourent.

Crumbs, je disais, est excellent. Puissant, avec des relents stoner, le titre est remarquablement construit, mélancolique et engageant comme les meilleurs titres de Leprous peuvent l’être. Il permet de mettre en valeur tant les guitaristes (Antoine Alric et Jordan Jupin) ainsi que l’excellente batterie d’Élie Chéron. La transition avec le groovy et triste Lords est parfaite. Plus proche du travail de Steven Wilson, avec des lignes multiples de voix et le clavier Sullivane Albertini, ses ruptures rythmiques me font penser à un mélange harmonieux de Home Invasion et Routine, deux titres présents dans l’album Hand Cannot Erase de l’anglais. Si j’aime bien l’arythmie de Bleak, ce titre vaut également par son énergie contenue associée et par la douceur et la finesse qui s’expriment par la voix de Jordan et le piano de Sullivane. White Pinnacles, c’est du Opeth dans la forme et dans le fond. Magique, volumineux et sombre, c’est peut-être le morceau qui permet au groupe d’exprimer au mieux toutes ses qualités musicales, techniques et de compositions. Tous y participent, même le plutôt discret Jonathan Jupin à la basse ; ils poussent ainsi le curseur prog à la limite avec l’utilisation de voix gutturales hurlée et d’instruments aux sons plus metal. Le retour aux mélodies lentes proposées par Old Memories n’est pas inintéressant. Guidé par une guitare sèche, ce titre oscille entre le travail de Wilson et celui de Leprous. Bien donc. Enfin, l’album se termine avec le plus éthéré et intimiste Prognosis; Réduit aux lignes vocales et celles des guitares, l’émotion contenue s’exprime à travers une mélodie simple, une rythmique posée et une mélancolie toute en retenue. 

Ineffable est un très bon premier album, où HamaSaari sait exprimer autant ses idées que ses talents de compositeur et de musiciens. Je ne sais pas quel sera leur futur, mais je serais attristé de n’avoir pas la chance d’écouter un second album du groupe. 

Tracklist de Ineffable:

01. Different Time 
02. Crumbs
03. Lords
04. Bleak
05. White Pinnacles
06. Old Memories
07. Prognosis

 

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