C H R O N I Q U E
Excellente découverte de cette fin d'année 2014 que ce premier album des Viennois de Flayed sorti chez Klonosphere, le collectif découvreur de talents métalliques en France. Autour de la tête pensante du groupe, Julien, le guitariste qui a tout composé de l'album, mais au départ pour un autre line up qui ne lui donnait pas entière satisfaction, on trouve ses anciens potes : Renato pour la voix éraillée, Rico à la guitare rythmique (Julien assurant tous les solos), Charly à la basse, JP à la batterie et Raf aux claviers. Oui, il y a des claviers et pas n'importe lesquels puisque le Rafinet, son truc à lui, outre la grosse barbe et la pipe, c'est l'orgue Hammond. Et c'est là un des éléments essentiels du son (et de l'originalité) de Flayed, à savoir cet orgue qui de suite lui confère une touche vintage et rappelle forcément des groupes comme Deep Purple dont le combo admet volontier l'influence. Les autres composants de ce son, étant ce chant éraillé de Renato, particulièrement Rock 'n' Roll, d'excellentes compos dont les refrains vous restent dans le ciboulot, de bons solos de guitare, le tout épaulé par une solide section rythmique.
Dans le détail, l'album commence par le puissant Sweet Coverage, probablement le meilleur morceau de cet album. L'intro de l'orgue Hammond est particulièrement réussie. La voix de Renato est rugueuse et colle particulièrement bien au style, les autres assurent des chœurs sur le refrain, les solos de Julien sont bien envoyés. Parmi les autres temps forts de cet album, j'aimerais citer Superhero, plus bluesy, presque typé Whitesnake de la vieille époque et Machine Fun, plus typé AC/DC avec un riff et un chant accrocheurs et un bon vieux groove, où Angus aurait rencontré John Lord, insufflé, bien sûr, par l'orgue de Raf. On trouve aussi du plus pêchu avec par exemple des morceaux comme Old Manners et Son Of Sickness. Imaginez cette fois la rencontre entre la bande à Lemmy et John Lord, ça vous donne une petite idée, et c'est encore très bon. Pour éviter que Renato me tombe dessus, je précise que ses lignes de chant sont beaucoup plus chiadées que celle de Lemmy, notamment sur Son Of Sickness, où il réalise un super boulot. Never Unleash My Hand est aussi un bon morceau qui fait penser à Deep Purple dans les grandes années. Le refrain est remarquable, les solos Blackmore-iens et Renato à l'honneur. Enfin, je ne peux pas ne pas avoir un petit mot pour les morceaux que sont Symphony For The Flayed, Upside Down et Free Mind, car c'est une facette carrément bluesy du groupe qui est mise en valeur. C'est très réussi, inspiré, la voix de Renato colle encore particulièrement bien à l'exercice, l'orgue est tout à fait à l'aise (le solo rappelle un peu The Doors), tout comme l'est la guitare de Julien.
Comme je le laissais entendre en intro, je me suis particulièrement régalé à l'écoute de cet album. Entre temps, j'ai aussi eu la chance de d'interviewer la sympathique équipe au complet et de la découvrir sur la scène du Korigan à Luynes. Même s'ils ne jouaient qu'assez peu de temps, j'ai pu déceler un groupe prometteur au style original qui viendra élargir encore l'éventail de choix du metal Français. Il faudra compter avec Flayed dans les années à venir. La preuve en live ici.
Tracklist de Symphony For The Flayed :
01. Sweet Coverage 02. Old Manners 03. Don't Cross My Property 04. Son Of Sickness 05. Superhero 06. Symphony For The Flayed 07. Never Unleash My Hand 08. Upside Down 09. Machine Fun 10. Free Mind
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