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Five Finger Death Punch
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The Wrong Side of Heaven and the Righteous Side of Hell, Volume 1
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Juillet 2013
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Prospect Park Records
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Nu Groove Heavy Metal
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Didier
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17/20
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C H R O N I Q U E
Autant vous l'avouer de suite, je n'avais jamais entendu parler de Five Finger Death Punch
(5FDP pour les intimes). C'est le bruit médiatique (dans les médias
spécialisés bien sûr, ne nous emballons pas) annonçant l'arrivée d'un
The Wrong Side of Heaven and the Righteous Side of Hell, Volume 2, qui m'a mis la puce à
l'oreille et m'a incité à me pencher sur le Volume 1 de cette œuvre au long titre
imprononçable par chez nous autres, Gaulois. Bien m'en a pris, car derrière ce quatrième
album d'un groupe très populaire aux US, se cache un sacré bon album. Le groupe se compose de
Zoltán Báthory (guitare), Ivan Moody (chant), Jeremy
Spencer (batterie), Chris Kael (basse) et Jason Hook (guitare).
Le groupe s'est formé en 2005 à Los Angeles et le nom est un terme de Kung-fu. Le premier album,
The Way of the Fist sort en 2007, il est suivi de War is the Answer en 2009 puis de
American Capitalist en 2011. Alors, logiquement, c'est en 2013 que sort The Wrong Side of Heaven
and the Righteous Side of Hell, Volume 1, et comme le titre le laisse présager, c'est une
œuvre en deux parties, dont la seconde est attendue sous peu, seulement quelques mois après la
première. Visiblement, cette démarche est à la mode, puisque par exemple Stone
Sour vient de nous faire le même coup avec The House Of Gold And Bones Part 1 &
2. Alors, j'entends déjà la rumeur du fond de la classe, oui, c'est plus cher d'acheter
deux fois un CD que un CD double. Certes, mais bon laissons le bénéfice du doute et poursuivons.
En fait, si je parle de Stone Sour, c'est aussi parce que à l'écoute de cet
album, j'ai pris la même torniole qu'avec justement la doublette de Stone Sour. Voire
même une plus grosse torniole ! Explications :
La première chose à dire c'est
que le son est énorme, les riffs de guitare sont monstrueux et le chant de Ivan
machiavélique. Il alterne les chant hurlés (mais alors vraiment hurlés, car Ivan
est très énervé, et il dit aussi plein de gros mots) et le chant clair. En ce
sens, on retrouve pas mal de la recette de Stone Sour et des similitudes avec le chant
de Corey Taylor. Les refrains sont très accrocheurs, et souvent très
mélodiques. Mon seul reproche côté son, c'est qu'on entend peu la basse (mais bon j'en
vois qui se marre et qui vont dire que les bassistes, même amateurs, voudraient toujours plus de basse,
forcément).
Premier morceau, Lift Me Up, et premier choc. C'est une tuerie
plutôt heavy, super bien chantée par Ivan en voix claire, très puissante.
On n'est pas surpris de voir débarquer sur le deuxième couplet Rob Halford
himself. Ca rend super bien. Les riffs sont excellents, les chœurs du groupe sur le refrain aussi, le
petit solo aussi : bref le morceau quasi parfait. La gifle retour, je la prends sur Wrong Side Of
Heaven, plus calme, mais magnifique. Pour tout vous dire ça me fait penser à
Sixx:AM, le projet de Nikki Sixx. Le refrain est magique, la voix
d'Ivan aussi, c'est le tube taillé pour les radios alternatives US, qui ont dû
s'en donner à cœur joie. Pas mal de chœurs supportent Ivan sur le refrain.
Une basse cinq cordes (très basse donc) donne une belle profondeur à ce refrain
déjà énorme. Anywhere But Here affirme des sonorités plus nu metal et
l'invitée Maria Brink (chanteuse du groupe In This Moment) vient
ajouter à cette ambiance en ajoutant la seule touche féminine à cette œuvre
hautement testostéronée. Les solos de guitares sont encore excellents et permettent de mettre le
morceau dans la liste des réussites de cet opus. M.I.N.E (End This Way) est LA power ballade
de l'opus. Plutôt réussie, voix puissante, mélodique, elle rappelle un peu Wrong Side
Of Heaven, plus lente, surtout dans le refrain.
Ivan peut aussi passer en
mode hardcore, comme sur You, bien bourrin et aux paroles bien lourdingues (taux très
élevé de "fuck" en tous genres). Ca reste un bon morceau, violent qui donne envie de sauter
partout et de faire peur aux voisins. Même remarque pour ce Burn MF, où l'on apprend des
variantes toujours grossières de "fuck" pas encore vues dans You. Le couplet est bien
lourdingue, chant bien énervé, le refrain plus vif, alterne voix de coreux et voix claire.
Si les voisins n'avaient pas encore appelé les flics, pour le coup, là c'est fait, ils ne vont
pas tarder à débarquer. Avant ça, on peut continuer la destruction du salon, en pogottant
sur I.M.Sin, bien syncopé. A priori, c'est pas dans un style que j'aime beaucoup, mais comme
pour Stone Sour, j'avoue que je me laisse séduire par ces riffs acérés
et ce chant énervé qui donne envie de bouger. Watch You Bleed, qui alterne voix claire
et refrain hurlé, a un refrain un peu moins accrocheur. Dommage car le solo de guitare est assez
inspiré et j'aime aussi bien l'intro quasi parlée qui explose en hurlement rageur.
Un morceau que j'ai vraiment adoré c'est Dot Your Eyes. Pourtant c'est encore un
morceau très énervé, en chant hurlé, mais putain que ce refrain est bon. On
imagine le feu dans le pit en écoutant Ivan s'égosiller. Le groove est
monstrueux, il faut dire que Jeremy Spencer, aux fût, abat un boulot de dingue. Le solo
de guitare qui breake le morceau est aussi très réussi. Un hymne, je vous dis !
Le
morceau surprise, c'est quand même cette reprise du rapeur LL Cool J, Mama Said
Knock You Out. Bien sûr, c'est très metallisé, mais j'accroche moyen au chant
rapé. Ivan y est secondé par un certain Tech N9ne, un
autre rapeur. L'autre morceau que je trouve en dessous, c'est Diary Of A Deadman, dans lequel
Ivan parle et nous raconte un truc. Ca rappelle pas mal les Heroin Diaries de
Nikki Sixx, en moins bien.
Dans les bonus, on trouve des versions alternatives de
morceaux de l'album, la démarche est assez étonnante, mais on revient à la discussion de
départ et du pourquoi faire deux albums. Alors on trouve d'abord I.M.Sin avec la participation
de Max Cavalera au chant. Bizarre quand même, pourquoi ne pas avoir mis celle-là
sur l'album et basta. Ceci dit, personnellement je trouve que la voix de Max n'apporte
absolument rien, et que la comparaison avec celle d'Ivan n'est pas en sa faveur. C'est
peut-être ça, la raison ? Dans les vidéos de présentation de la sortie du CD, on
comprend qu'ils aimeraient ouvrir pour Soulfly en Amérique du Sud, donc tout ça
n'est peut-être bien que du business. Autre bonus quasi inutile : un Anywhere But Here,
dans lequel la miss Maria Brink chante cette fois en duo. Là, je ne vois pas de raison
de ne pas avoir utilisé cette version sur l'album, et viré le bonus, mais bon on ne m'a pas
demandé mon avis, si ? Enfin sur le dernier bonus on retrouve la tuerie Dot Your Eyes avec en
invité Jamey Jasta, le chanteur de Hatebreed. Bon, là encore,
quand deux chanteurs de hardcore se rencontrent, on va dire que ça donne... du hardcore tout aussi
énervé, mais dispensable.
Attention ! Ces mecs là font mal. Ils sont
surnommés "The Ambassador Of Anger", les tatouages, les dreadlocks, les barbes sont de sortie et
ça envoie du lourd de chez lourd. Ils sont en première partie d'Avenged
Sevenfold au Zénith le 20 novembre. La vache, il y en a qui ont du bol !
Tracklist de The Wrong Side of Heaven and the Righteous Side of
Hell, Volume 1:
01. Lift Me Up
(feat. Rob Halford) 02. Watch You Bleed 03. You 04. Wrong Side of Heaven 05. Burn MF 06. I.M.Sin 07. Anywhere But Here 08. Dot Your
Eyes 09. M.I.N.E (End This Way) 10. Mama Said Knock You Out (feat. Tech N9ne) 11.
Diary of a Deadman 12. I.M.Sin (feat. Max Cavalera of Soulfly) 13. Anywhere But Here
(feat. Maria Brink of In This Moment) 14. Dot Your Eyes (feat. Jamey Jasta of Hatebreed and Kingdom of
Sorrow)
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