Groupe de néo folk allemand depuis vingt-cinq ans, Faun a ses entrées dans les Fest relevant de l’imaginaire (Echos & Merveilles, Cernunnos, les feux Wacken Winter Nights) et ainsi se retrouve parfois à jouer sur des événements où des groupes metal sont à l’œuvre. Une connexion se fait via les thématiques païennes et forcément la scène nordique avec le succès desWardrunaet autre Heilung (désormais ce sont les groupes mongols qui ont la côte).
Faun c’est le groupe d’Oliver S. Tyr, multi-instrumentiste, chanteur, passionné de culture païenne, au look immédiatement reconnaissable. Au centre du groupe on trouve deux vocalistes aux voix enjôleuses (Laura Fella et Adaya Lancha Bairacli ces dernières ayant eu à succéder aux charismatiques Fiona Rüggeberg et Birgit Muggenthaler chanteuses de la première heure). Côté instru, ce sont des instruments traditionnels entre vielle à roue, bouzouki, harpe celtique, cornemuses et divers instruments médiévaux. Point de batterie mais des boucles électro se chargent de gérer les percussions ce qui donne un compromis modernité - tradition orignal et ma foi réussi. Tiens je vous mets un titre qui date un peu mais qui symbolise ce que Faun fait de mieux.
Voilà je pense que le décor est planté. Une forme d’Eluveitie pop qui forcément laissera les amateurs de décibels sur le quai, en exaspérera d’autres avec un petit côté variété mais pour moi c’est une folk agréable, posée avec de chouettes ambiances agréables. Ce nouvel album confirme la capacité du collectif allemand à assurer avec ce style si particulier de Faun. C’est vraiment sympa, évidemment j’y reviens, pas d’envolées nerveuses ici, parfois un léger sentiment de redite tant la musique de Faun semble obéir à des formules. Point grave, c’est agréable, vivant, chaleureux et recommandable en live avec un bon état d’esprit. Au royaume du néo folk pagan, Faun représente bien la scène allemande et mérite un détour. Moins scandinave que ses illustres collègues mais tout aussi plaisante.