EXTREME

Artiste/Groupe

Extreme

Album

Saudades De Rock

Date de sortie

2 Aout 2008

Style

Hard Rock

Chroniqueur

Didier

Note

18/20

Site Officiel

http://extreme-band.com

C H R O N I Q U E

Le groupe Extreme ça vous dit quelque chose ? Encore un truc de vieux, vous allez me dire ? Allez rappelez vous, la ballade à la guitare acoustique "More Than Words", tellement mythique que mêmes les chiens la sifflent. En tout cas, on dirait que les vieux reprennent du poil de la bête ces jours-ci et Extreme ne déroge pas a la règle. Après 13 ans d'absence, le line-up originel (presque) se retrouve pour une nouvelle galette (la cinquième donc) au titre portugais de : "Saudades de Rock" (pourrait être traduit par "nostalgie de rock").

On retrouve donc nos Bostoniens, à savoir, le demi-dieu de la 6 cordes, Nuno Bettencourt, le chanteur Gary Cherone, le bassiste Pat Badger et un p'tit nouveau à la batterie, Kevin Figueiredo. L'album contient 14 titre en version Européenne avec le bonus "Americocaine" (un inédit de 1985 s'il vous plait). La scène est plantée : Action !

Et bien, mes aïeux, de l'action on en a avec "Star" le premier morceau. Les choeurs de l'intro nous rappelle de suite que Extreme avait son propre style, et l'a bien retrouvé. Entre Queen et Van Halen, de la bombe. Les riffs de Nuno sont excellents la voix, très chouette aussi et les chours super. Ca pulse. Le morceau d'après "Comfortably Numb", sonne plutôt comme du Lenny Kravitz, rythme un peu funky, grosse guitare, un peu d'essoufflement dans le break central.

Changement de style pour l'excellent "Learn to Love", gros travail de voix, et style très Led Zepellin avec un superbe break/solo de guitare ou l'ombre du dirigeable flotte. Le refrain est particulièrement accrocheur. C'est très bon. On continue avec du très bon avec ce "Take us Alive", sorte de morceau country sur vitaminé, qui pourrait faire frémir la paire Page/Plant, car on retrouve aussi ce genre de délires dans les 3 premiers albums de LedZep.

Pour être varié, c'est varié, di diou! On continue avec "Run" et son rythme très funky. Ce genre de titre nous rappelle que Extreme était déjà étiqueté Funk Métal il ya 15 ans. Ben ca continue. Moi j'aime bien, le refrain est bon, et les choeurs, un peu niais, ne sont pas sans rappeler du très bon Aerosmith. Un solo de guitare Bettencourt-ien, à vous faire foutre votre vieille gratte sur eBay. Le petit final coolos est très sympathique. J'achète !

On passe en mode blues lent (fausse ballade), avec un "Last Hour", où le refrain est superbement bien chanté, d'un voix cassé et puissante à la fois, vraiment plein d'émotion. Changement de décor avec un déjanté "Flower Man", très rock anglais, gros riffs crus, choeurs, rythme soutenu. Le morceau d'après, "King of the Ladies" est assez bizarre, pas trop à mon gout, chanté, quasiment en rap, grosse basse saturée. Le solo de guitare est tout de même excellent.

On attaque ensuite une superbe intro de piano/chant, celle de "Ghost", qui est un morceau magnifique, ballade bien chantée, émouvante, assez pop, menée par un piano sympa et au refrain très accrocheur. On a l'impression sur la suite de tomber dans un vieux délire de LedZep, tellement coolos et super funky, la guitare est décoiffante, la batterie jouée à la John Bonham. La voix se déchaine dans les aigus, on a même un break où ca sonne comme du Rolling Stones et un solo final qui vous scotche à votre fauteuil: je vous dis c'est du délire ce "Slide".

On se calme le palpitant un peu avec une autre jolie ballade à la guitare acoustique, "Interface", pas sans rappeler les bonnes ballades cow-boy de Bon Jovi. Le refrain est impeccable. On attaque ensuite "Sunrise", et son intro planante, et là encore l'influence Led Zepellienne frappe, surtout au niveau du duo guitare/batterie. Le rythme est semi lent, le chant assure supporté par de bons chours. Le morceau sonne cru et un peu psychédélique, très flower power, chemises à fleurs et LSD. L'album touche à sa fin sur un morceau calme voix/piano très beau à la James Blunt. Comme quoi le Nuno se défend aussi bien au piano. Le solo de guitare y est aussi fort sympatoche.

Le bonus final est un morceau ancien (1985), inédit, au nom rigolo de "Americocaine". C'est plutot bonard comme morceau, c'est très funky, très entrainant, on dirait un peu le style de "Disco Queen" (Pain of Salvation) sur le refrain avec un son de guitare de Nuno de l'époque, très Van Halen. Le solo de guitare est fameux mais bon là j'ai un peu l'impression de me répéter!

Alors au final, je suis très agréablement surpris. Le style Extreme est étonnant et versatile, avec des sonorités de Queen, de Van Halen, d'Aerosmith et surtout de Led Zepellin. Très gros son, excellentes compositions, MONSTRUEUSE guitare, une patate de folie qui donne une impression de vraie puissance, de son quasiment live : que demander d'autre, purée de purée ?