Amies lectrices, amis lecteurs, vous vous demandez parfois comment nous trouvons toute cette énergie pour chroniquer vos artistes préférés... simple, on se nourrit de ce qui nous transporte, mais là où l’on pourrait pour une fois vous surprendre, c’est que les sujets ne manquent pas et ne sont pas exclusivement musico centrés. Nous trouvons d’autres merveilles emballantes et aimons les marier entre elles ...
Observez plutôt, les mines enjouées du Ced12 et du Diable Bleu quand les premières grosses froidures viennent toquer à leurs portes de Metal en début de la saison des glisses et autres délices glacés. Pas très compliqué de les imaginer captivés devant les épreuves allemandes de Biathlon, à Oberhof et Ruhpolding, une galette Metal bien puissante, apportant l’accord parfait à un des sports les plus emblématiques. Alors à toutes et tous, la bienvenue dans l’arène glaciale du biathlon-Metal, où les projecteurs ne s’éteignent jamais et où les riffs de Dominum claquent comme des coups de feu en pleine compétition. Imaginez Ruhpolding, Oberhof, ces sanctuaires hivernaux, ces merveilleux temples envahis par des hordes de fans en liesse, leurs cris d’encouragement résonnant à chaque cible touchée, accompagnés par des hymnes allemands festifs dignes d’une fête de la bière de Noël. Mais dans notre cas présent, cette liesse va se muer en des hymnes sonores où la puissance de Dominum, en Metal bien local, va vous démontrer sa haute viralité. Au sein de leur deuxième et nouvel album, chaque piste est une balle tirée avec la précision demandée à un biathlète, chaque auditeur se transforme en une cible atteinte en plein dans le mille. Amies lectrices, amis lecteurs comptez avec nous les 5 premières balles du tir couché ... à grand coup de Hey tonitruants !
1. “Initium” – tout commence par une introduction grandiose, Happy Deadly Ending, un lever de rideau sonore qui évoque la tension palpable embarquée au départ de la poursuite folle. Les futs martèlent comme des battements cardiaques, espérant trouver rapidement calme, alors que le biathlète tente de ralentir son rythme à l’approche du pas de tir, préparant les spectateurs à une envolée métallique inéluctable. Temps suspendu, quelle première gifle, cette première balle. Hey !
2. “Glacies” – Les guitares, les riffs, les incantations maléfiques surgissent comme un blizzard féroce. One Of Us, une véritable tempête sonore où chaque note dévale les pistes noires à une vitesse vertigineuse. Vous sentez le souffle du vent glacé, vous ressentez ce blizzard qui déboule, c’est Dominum qui vous foudroie dès la deuxième balle. Pan ! Hey !!! Powerwolf en petite forme, peut en prendre de la graine.
3. “Furore” – Le chaos maîtrisé. Les riffs explosent en rafales, rappelant les tirs effrénés des athlètes cherchant à rattraper des secondes cruciales. Can’t Kill a Dead Man, un hymne à l’adrénaline. Hey ! 4. “Tenebrae” – place à l’obscurité mystique. Ce morceau semble tiré d’un vieux grimoire. Ce This Is Not a Game est un contrepied agissant comme un sortilège, un claquement parfait à 50 mètres dans une ambiance de nuit polaire. 5. “Ignis” – Et voici le feu. Celui qui jaillit quand le biathlète, sous une pression intense, abat sa dernière cible We Are Forlorn, avec une vitesse quasi surnaturelle. Un morceau incandescent, mélange d’agressivité et de finesse. Ça sort de la carabine encore plus fort, géant, libératoire avant la reprise de glisse à Mach 2, stress du pas de tir abandonné dans le prochain effort physique.
Premier constat, ce tir couché était parfait, ça commence fort, cependant la course n’est pas encore jouée. Il faut relancer l’effort physique, allez encore une boucle à fond en poussant dru sur les bâtons. Quant à nous, ce sera un aller-retour, mousse au frigo bien garni. L’on approche enfin du dénouement, le tir debout, tout s’y joue, et ne parlons pas de la dernière balle ... le stress atteint le paroxysme des grands moments. Ce serait chouette que cela devienne monstrueux, épique.
6. “Anima” – Ce moment de répit dans l’album est une respiration, comme une recherche d’un sixième souffle, Rock You Like A Hurricane (des Scorpions). Le champion rate sa cible, pour la première fois, comme lors d’une surpression libérée par une soupape au ressort tendu à l’extrême. Pas le choix, il faut tirer une pioche et se reconcentrer sur ce que l’on sait faire de mieux. Une erreur ou plutôt une reprise de son tout allemande ... Ruhpolding aurait adoré. Ho !..... 7. “Bellum” – la Guerre est déclarée. Et bonne pioche, ici, Killed By Life frappe de nouveau fort, Dominum, nous emmène sur le terrain d’un combat épique, où les échos des participants et les hurlements des guitares se mêlent en un hymne de stade. Comme un duel à distance entre tireurs émérites tout juste séparés par la frontière de deux tapis. Les chœurs épiques renforcent l’impression de ce combat titanesque.
8. “Umbra” – Une ombre plane sur la compétition. Le rythme martelant de Die For The Devil ralentit, les guitares grondent, les voix à l’unisson deviennent plus profondes et chaque note semble peser une tonne. L’esprit du Metal prend une tournure presque cinématographique. 9. “Aeternitas” – L’éternité ou celle de Don’t Get Bitten By The Wrong Ones, dans une symphonie. Dominum nous emmène au sommet d’une montagne sonore, d’où les échos des fans dévalent à toutes bringues. 10. “Victoria” – Le triomphe retentit. The Guardians Of The Night, comme une victoire durement gagnée sur la piste, cette chanson est une explosion de riffs jubilatoires. L’auditeur sent l’ivresse de la réussite de plus en plus proche, un moment suspendu dans le temps. Les spectateurs se dressent d’un seul homme, unissent leurs Heys ! Les Beast in Black viennent de prendre une sévère fessée. 11. “Dominum” – enfin, The Dead Don’t Die, la pièce maîtresse, celle du Dominus, le maître. L’hymne ultime, celui du maître. Le groupe s’affirme ici comme l’alpha et l’oméga de ce combat musical. Les chœurs, les solis, tout est à son paroxysme. Une clôture magistrale, et surtout, une dernière balle tirée avec une précision chirurgicale, une belle avance qui permet au compétiteur de quitter sereinement le pas de tir pour franchir en tête la ligne d’arrivée. Dominum, au sommet de son art, décroche l’or sonore. La foule en délire, exulte. Hey !!!!!
Le Ced12 et le Diable Bleu conserveront longuement les regards hagards traversés d’étoiles polaires, les bras tout mous sous la charge de la "eine Masse" (la choppe de mousse allemande de 1 litre) et les voix défoncées d’avoir bien supporté les héros du jour. Allez, heureusement lundi, l’on retourne au boulot !
Une belle cérémonie des fleurs à l’allemande avec des artistes qui auront tout donné et auront fait honneur à leurs arts en montant sur le podium de l’intensité, de la créativité et de la sincérité. Mêlant habilement romantisme mélancolique et textes ironiques, incarner des personnages fantastiques ou horrifiques est un exercice périlleux, mais Dominum réussit à conserver l’équilibre sain et évite ainsi de sombrer dans la parodie ou le kitsch. Dominum vous invite dans son monde des morts-vivants via un Power Metal épique, dramatique, accrocheur et addictif. Tout simplement, une pépite Metal de cette fin d’année, et sans doute la meilleure sortie Power Metal de 2024. Je vous prie de bien vouloir me pardonner d’avoir délivré le déroulé des pistes dans un désordre digne d’un diable bleu une fois de plus bien confus, mais cela avait pour but d’appuyer des propos déjà bien flous... n’est pas Ced ?! Amies lectrices, amis lecteurs, au moins vous aurez compris un truc, nous piquons notre énergie chez les autres, sans vergogne, aux grées de nos nombreuses passions, gratos !
Si vous avez manqué la venue de Dominum à Paris fin novembre, ou que vous souhaitez prolonger cette déjà bien belle expérience, vous pourriez découvrir le groupe en concert via le CD bonus Live at Graspop Metal Meeting 2024, inclus dans la version 2 CDs de ce deuxième album. Voici la tracklist dans l’ordre cette fois-ci, promis !
Tracklist de The Dead Don’t Die :
01. We Are Forlorn 02. One Of Us 03. The Dead Don’t Die (feat. Ben Metzner de Feuerschwanz) 04. Killed By Life 05. Die For The Devil 06. Don’t Get Bitten By The Wrong Ones 07. Happy Deadly Ending 08. Can’t Kill a Dead Man 09. This Is Not a Game 10. The Guardians Of The Night 11. Rock You Like A Hurricane (reprise de Scorpions)