Pour bien démarrer l'année, une petite sortie rétro death bien dégueu au programme. Ce combo californien, sous ses airs très classiques, a parfaitement su attirer mon attention. Dans la forme, c'est du death autopsyien, lent, lourd, doomique, bien rétro et à la prod' très organique. Mais il y règne une ambiance pesante et malsaine, en partie due au chant (vomique et absolument immonde) mais aussi aux thématiques abordées. On retrouve sur cet album, ainsi que sur le précédent, un morceau avec un lieu et une date (ici, St. Augustine FL 1896, en l'occurrence) ; voici l'article Wikipedia en anglais qui relate ce fait divers : une carcasse d'animal retrouvée sur une plage, qu'on a mis beaucoup de temps à identifier.
Tout ça pour dire que Dipygus cultive des ambiances très lovecraftiennes, donne dans l'étrange, le dérangeant, voire le terrifiant, mais avec des faits réels qui n'ont pas été ou que partiellement expliqués de manière rationnelle. Et tout cela est fort bien retranscrit en musique, ai-je trouvé. Ils prennent souvent le temps de poser l'atmosphère, sur des titres qui dépassent facilement les cinq minutes. L'artwork, assez grotesque et naïf, va aussi très bien avec le reste. Tout cela me rappelle aussi le style des sorties Razorback, très rétro/horror death.
Comme je suis toujours aussi sensible à ces albums très ambiancés et rétrogrades, j'ai beaucoup apprécié cet album. Pas tellement pour les riffs, qui n'ont rien de bien transcendants, même si l'ensemble est très bien exécuté, mais pour, vous l'aurez compris, l'ambiance dérangeante qui s'en dégage.
Tracklist de Bushmeat :
01. Ape Sounds 02. St. Augustine, FL 1896 03. The Khumjung Scalp 04. Osteodontokeratic Savagery 05. Plasmoidal Mass (Slime Mold) 06. BushMeat 07. Long-Pig Feast 08. Myiasis In Human Mouth 09. Ape Sounds
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