C H R O N I Q U E
A l'écoute du premier EP de Dulivian,il semble clair que ce groupe a du potentiel. Les compos de Inhumanity Remains sont un mélange de death avec des parties grinds bien trouvée. Le gros point fort est la production: enregistré par Pierre Emmanuel Pélisson (Maladaptive), cette démo profite d'un son excellent où chaque instrument s'entend sans problème ( même la basse ce qui est assez rare dans le style).
Côté musique on flirt dans l'univers de Genesis de Job For A Cowboy.La pochette annonce la couleur: une mâchoire recoupe un crâne le tout dans des teintes marronnasses bien crades.
Le premier morceau (ou plutôt l'intro je dirais) est classique mais bigrement efficace. La rythmique batterie/basse/guitare fait son effet et l'apparition de la voix ,sous la forme d'un beuglement, montre que l'on est pas là pour rigoler. Ignition fait son boulot d'intro, on sait à quoi s'en tenir.
La guitare laisse un son en l'air et pouf, un break de batterie démarre You're Wretched. Le riff de guitare est complètement barré mais carrément ravageur. Mais au détour de la chanson apparait un mosh dans ce qu'il y de plus classique. Rien de mal à première vue. Mais ces "gruiik" en rythme avec l'instru casse un peu la sensation de sérieux que l'on avait depuis le début. Ce n'est pas pour autant que le morceau n'est pas bon mais il perd un peu de relief. On a le droit a un solo de gratte qui n'est ni mauvais ni bon. Il est là. Petit passage plus lent et ça repart sur un riff urgent, complété par des blasts sans fin. Le final est un mélange de voix hurlés et de growls. Première baffe .
Et on se prend le revers avec le morceau éponyme. Toujours rempli de riffs alambiqués, de blasts, de moshs, de growls bref de tout ce qui compose le death, le morceau est représentatif de la musique de Diluvian. Le son est vraiment très bon pour une première démo et c'est franchement agréable.
Stabbing Your Knife Inside est peut-être le morceau le plus original de la galette. Les parties guitares seules sont du meilleur effet. On note aussi une partie plus lente avant le solo. Celui-là est nettement mieux que celui du premier morceau. On finit par un passage mid-tempo
Aussitôt suivi de Blastin' Dead morceau ultra rapide qui surprend l'auditeur inattentif. Heureusement que ça ralentie un peu et qu'on évite l'overdose de blasts. Les riffs acérés laissent alors place à une lourdeur poignante.Mais le repos (si on peut parler de repos) est de courte durée, direct on a le second service de blasts qui nous amène jusqu'à la fin du morceau.
Enfin Alteration Cycle termine l' EP. Assez classique dans sa structure, le grand moment est la fin avec les claviers et les chœurs qui accompagne un riff galopant. Grandiose.
Pour un premier essai Diluvian s'en sort très bien. Même si il ne révolutionne pas la musique Inhumanity Remains promet de l'avenir pour les gars de Besançon. On attend l'album de pied ferme en espérant un poil plus d'originalité, la seul chose qui manque (et encore) à Diluvian.
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