Diabulus In Musica

Artiste/Groupe

Diabulus In Musica

CD

Argia

Date de sortie

Avril 2014

Label

Napalm Records

Style

Metal Symphonique

Chroniqueur

Florentc

Note Florentc

17/20

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Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

Dans la lignée des nombreux groupes "metal à chanteuse qui font ou veulent faire comme les grands", Diabulus In Musica, en provenance d'Espagne, ne m'a jamais attiré l'oreille. Peut-être la faute à un style maintes fois entendu et rarement à la hauteur des pontes du genre que sont Nightwish et Epica. Ce genre de groupes semblent être cantonnés aux premières parties, à être restreints à faire partie de la deuxième (voir troisième) division du genre. A juste titre ou à tort, c'est selon. Ne m'étant justement pas tellement penché sur les précédents efforts de la formation, je m'attelle à l'écoute de Argia sans aucun préjugé ni envie explosive.


Démarrage calme avec Et Resurrexit (Libera Me), très belle intro quasi religieuse, chant seul, avec ajout de la flûte et choeurs liturgiques. Superbe. Déjà je suis emballé ! Mais qu'on ne s'y trompe pas, Diabulus In Musica est aussi et avant tout un groupe de metal, et From The Embers vient nous le rappeler. Gros riffs sur fond de choeurs, du growl présent, aucun doute ça fait penser immédiatement à Epica, une très belle copie. Ajoutez à cela un refrain bien léché et on obtient un titre d'excellente facture. Inner Force, quant à elle, débute sur des sonorités plutôt électro et toujours ces choeurs omniprésents. Zuberoa Aznárez, la chanteuse, se débrouille plus que bien et possède un timbre chaud et chaleureux. Un début d'album excellent qui nous montre un groupe mature et sans complexe.


Deux invités viennent pousser la chansonnette. Tout d'abord Ailyn Gimenez (Sirenia) sur le titre Furia De Libertad, qui, comme son nom l'indique, sera chanté en espagnol. Le duo entre les deux chanteuses passe bien et la langue de Cervantes passe comme une lettre à la poste (étant fan de Mägo De Oz, mon oreille est bien habituée à cette langue). Les choeurs masculins sont de toute beauté... épique ! Le deuxième invité est Thomas Vikström (Therion) sur Encounter at Chronos' Maze. Un des deux titres dépassant les six minutes, il s'avère être également particulièrement lourd et sombre. Le riff doomesque plombé du début ferait presque penser à Candlemass (dont Thomas a d'ailleurs été le chanteur). Encore du très bon sur ce morceau sur lequel Thomas montre l'étendue de son talent dans un registre lyrique opéra. La symbiose entre les deux est parfaite.


C'est bien simple, je ne vais pas continuer titre par titre, tous sont sur le même schéma. Beaucoup de choeurs (tous très réussis) et de belles orchestrations, des titres épiques, une jolie voix lyrique, des riffs bien ancrés dans un metal plus lourd qu'il n'y parait ainsi que du growl font de cet Argia une excellente alternative à Epica. Aucune longueur à déplorer pendant cette petite heure d'écoute. Seul bémol (comme souvent), la ballade Eternal Breeze, qui vient casser le rythme sans convaincre totalement. Mais c'est vraiment peu comparé à l'excellent travail fournit sur Argia. Bravo ! Reste maintenant à espérer que le groupe puisse réellement percer sans être considéré comme du sous Epica, ce qu'il n'est pas à l'écoute de ce bien bel opus.


Tracklist de Argia :

01. Et Resurrexit (Libera Me)
02. From the Embers
03. Inner Force
04. Furia de Libertad (feat. Ailyn Giménez)
05. Maitagarri
06. Sed Diabolus
07. Spoilt Vampire
08. Eternal Breeze
09. Mechanical Ethos
10. Encounter at Chronos' Maze (feat. Thomas Vikström)
11. Indigo
12. Healing
13. Horizons

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