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Diablo Swing Orchestra
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C H R O N I Q U EIl y a des jours où on fait bien de se lever! C'était le cas il y a de ça trois ans lorsque j'ai découvers un groupe suédois nommé Diablo Swing Orchestra ( DSO pour les intimes) avec leur premier opus The Butcher's Ballroom. Ce groupe est un véritable ovni dans le petit monde du metal. Comment définir au mieux la musique? Prenez un récipient, ajoutez du metal, du jazz, de la musique classique (surtout de l'opéra), une grosse dose de théatralité, une pincée d'humour, saupoudrez avec de la musique folk et latino, secouez le tout et vous obtiendrez un album de DSO. Voilà c'est fait vous savez tout! Si je devais rapprocher DSO d'un artiste, c'est incontestablement vers Emir Kusturica que je me tournerais. Les ambiances "fanfares" et leurs univers uniques complètement barrés se rapprochent en tout point. D'ailleurs cet album est une petite pépite cinématographique, dans le sens où chaque chanson pourrait servir à des bandes originales de bons films. Fermez les yeux et imaginez... Parlons des voix: Dans DSO il y a de l'ambiance, ambiance entre autre amené grâce à la qualité (et quantité) des voix proposées. Le groupe compte dans ses rang une chanteuse principale, chant lyrique haut perché typée Tarja période premiers Nightwish, le côté burlesque et théatrale en plus! Le guitariste également pose ses cordes vocales, ainsi qu'un baryton fort bienvenu. Tous contribuent à faire de cet album une perle de metal déjanté et bien foutu! Ensuite la musique: Les instruments ne sont pas en reste, avec en plus des instruments de base un accordéon, piano, violoncelle, trombone, une trompette, clarinette, contrebasse et plusieurs types de percussions. Excusez du peu! Inutile de vous dire qu'il faut une bonne dose d'écoutes attentives (au casque si possible) afin de bien s'imprégner de cette ambiance si particulière. Car oui, la musique est déroutante et s'apparente plus à une cacophonie et un joyeux bordel qu'autre chose à première vue. Mais rassurez vous, tout est maitrisé à la perfection et bien orchestré, et petit à petit vous tomberez sous le charme de ce jazz dansant et cette ambiance latino ( Lucy Fears The Morning Star ) et ce côté bar des années 30 en pleine prohibition aux Etats Unis ( A Tapdancer's Dilema ). Mais ce n'est pas tout, ils n'oublient pas non plus de célébrer le folklore Russe à leur manière sur Vodka Inferno, la musique western sur Ricerca Dell’anima ( qui jouit d'un solo de clarinette aussi inattendue que jouissif!) et la musique classique avec ce violoncelle magique de beauté à la fin de A Rancid Romance (certainement le meilleur titre du groupe) et tout au long de Stratosphere Serenade . Dernière influence notable, celle de Muse, (déjà présente sur le The Butcher's Ballroom) avec les claviers virevoltants de New World Widows. Vous l'aurez compris, DSO nous délivre un album magistral de bout en bout, pour peu qu'on prenne la peine de s'accrocher! Au final, les mélodies restent gravées dans la tête, et chaque écoute devient plus jouissive que la précédente. C'est un vrai melting pot musical qui nous est offert ici. Pour sûr le groupe le plus fou ( la pochette et le titre de l'album sont à l'image de leur musique) dans cet univers metallique! A découvrir d'urgence et à acheter les yeux fermés! | ||||||||||||||||