Derek Sherinian

Artiste/Groupe

Derek Sherinian

Album

Molecular Heinosity

Date de sortie

Mars 2009

Style

Rock Progressif

Chroniqueur

Raphaël

Note Raphaël

9/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

Chroniquer des albums n'est pas toujours simple. Des fois, on doit vraiment s'armer de courage et de persévérance pour aller au bout de l'album ; des fois, on espère beaucoup et on est d'autant plus déçu. Et heureusement que des fois, on est agréablement surpris, au hasard d'heureuses découvertes.

Cet album de Derek Sherinian ne fait hélas pas partie de cette catégorie, mais plutôt de la précédente : la déception, d'autant plus grande que l'attente et les espoirs étaient importants.

En effet, j'adore Derek Sherinian. C'est un virtuose du synthétiseur, que j'ai personnellement découvert lorsqu'il oeuvrait avec Dream Theater (albums "A change of seasons" de 1995 et "Falling into infinity" de 1997) ainsi qu'avec le grand guitariste Tony MacAlpine. Il a également oeuvré avec Yngwie Malmsteen.

Sur ses albums solo, certains morceaux étaient de véritables petites perles. L'attente était donc grande, et la déception nécessairement proportionnelle !

Cet album comporte 9 pistes d'à peine 40 minutes, les huit premières instrumentales et la dernière avec du chant (hélas...).

Alors évidemment, il n'y rien à dire au niveau technique et virtuosité, tant l'artiste domine son instrument. C'est une véritable démonstration de tous les instants. Et c'est peut-être là qu'est le problème. Ca manque d'accroche, d'âme, de mélodie. Quelques bonnes idées, mais tout de suite suivies d'un break qui nous propulse sur un plan à 400 notes à la minute, dont une bonne partie est en trop !

Ca commençait pourtant bien avec une envolée du premier titre superbe, mais qui tourne tout de suite à la démonstration technique, donnant ainsi l'idée de la suite. On reprend un peu d'espoir avec la piste numéro 2, hélas ne faisant que 2 minutes. Un éclair de génie sur la piste 3 entre les repères 3'25" et 4'45". Un morceau qui tient la route avec la piste 6 "The lone spaniard". Et à part ça, rien. Et pire encore, entre les passages "pénibles" car uniquement techniques, les breaks incessants et le dernier morceau à la voix dissonante et décalée, on est finalement content que l'album ne dure que 39' et des poussières.

Pour ce dernier titre, une nouvelle fois beaucoup de déceptions, car la partie chant est assurée par Zakk Wylde, qui nous a habitués à mieux.

Une grande déception donc, pour un album qui n'a d'intérêt que les prouesses techniques, et encore, pour les inconditionnels ! Préférez ses anciens albums comme "Mythology" ou "Blood of the snake", qui méritent largement d'être écoutés.

Un 09/20 pour moi, avec beaucoup de regrets.