Delain

Artiste/Groupe

Delain

Album

April Rain

Date de sortie

Mars 2009

Style

Métal Symphonique

Chroniqueur

ostianne

Note ostianne

13/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

C'est en tant que véritable groupe que Delain nous revient et nous sert son deuxième album, "April Rain". Car rappellons le, à la base, Delain n'était qu'un projet monté par Martijn Westerholt pour réunir des grands noms de la scène métal sur un même album, et l'aventure devait s'arrêter là. Et finalement, après des concerts (n'étant pas prévus, eux non plus) et le succès de "Lucidity", il s'est avéré que tout le monde a voulu continuer et sous la forme d'un véritable groupe ! Alors, ça donne quoi, Delain sans les tonnes d'invités ?

C'est le premier single et la chanson donnant le titre à l'album qui ouvre le bal : un morceau entrainant, sur lequel on sent l'évolution de Delain : plus métal, une symphonie mieux travaillée (disons que ça sent un peu moins les claviers !) et cette impression se poursuit sur le morceau suivant "Stay Forever", une chanson qui reste dans l'esprit du premier titre, mais avec un solo rappelant presque ceux de Nightwish !
On continue l'écoute de l'album, et ce qui "choque" c'est qu'au final on n'a pas l'impression d'avoir un titre qui se démarque du reste, même le "Control The Storm" sur lequel on retrouve Marco Hietala le viking de Nightwish ! D'ailleurs, sur cette chanson, on regrettera la voix un peu trafiquée de Charlotte Wessels que l'on retrouve une fois sur deux durant les couplets. Pourtant, la jeune néerlandaise a une voix agréable, bien qu'un peu nasale et passe partout, il faut lui reconnaître qu'elle sait bien faire passé l'émotion dans sa voix, alors pourquoi ce choix ? Mystère et boule de gomme ! Pas vraiment convaincue par cet effet que l'on retrouve sur d'autres chansons.

L'album se poursuit, et c'est avec plaisir que l'on entend les notes de la violoncelliste Maria Ahn ou encore la voix de Ronald Landa sur le titre "Vice and Virtue", contrastant à merveille avec la voix de Charlotte. D'ailleurs, cette dernière est bien mise en valeur sur la ballade "Start Swimming" qui rappelle un peu les compos de The Corrs. Une jolie suprise de la part du groupe !

L'album continue sur sa lancée, et se termine sur un "Nothing Left" pas vraiment transcendant malgré la nouvelle présence de Marco Hietala et d'un joli solo. Et c'est bien regrettable, car bien souvent, c'est la chanson concluant l'album qui nous nous rassasie ou nous laisse sur notre faim. Et là, c'est plutôt la deuxième solution qui domine !

Que penser de cet album ? Qu'il n'est pas mauvais; que le groupe s'affirme dans le genre du métal symphonique; qu'il y a de bonnes idées et de bonnes mélodies; mais que malheureusement, à la longue, on a l'impression malgré la diversité, d'entendre un peu la même chose, les morceaux ayant souvent la même structure, et surtout des contrastes couplets/refrains un peu trop appuyés : les couplets étant plutôt calme, et les refrains accompagnés par les grosses guitares, tout comme la voix de Charlotte systématiquement doublée. Une fois, ça peut être sympathique, sur l'intégralité ou presque de l'album, c'est définitivement trop. Pourtant, malgré ses défauts, cet opus s'écoute, on se surprend à entonner les refrains, à se demander ce que certains titres donneront sur scène etc. Certes l'album ne révolutionnera pas le genre, mais contribuera à en faire un courant de qualité !