Je vous jure, je n’avais pas envie de leur taper dessus. Je voulais même m’en foutre, à la base : écouter le truc vite fait, trouver ça oubliable, passer à autre chose. Mais non, décidément, non. Ma conscience professionnelle m’oblige à vous avertir : vous tenez là l’arnaque de l’année.
Cela dit, déjà sur le papier, ça sentait mauvais. Def Leppard allait sortir une compile de ses titres revisités avec un orchestre symphonique. En dehors du fait que je déteste ces trucs-là, l’idée que ce soit un groupe comme Def Leppard qui le fasse me laisse encore plus sans voix. Franchement, à part Saxon et Poison, vous voyez un autre groupe qui serait encore plus hors-sujet en faisant ça ? Si Maiden le faisait, bon, je verrais l’idée. Mais là, sérieux...
Sauf qu’en plus de ça, les p’tits gars de Sheffield repoussent les limites de la fainéantise. En effet, ils se sont contenté d’envoyer les bandes de l’ÉPOQUE à l’orchestre, hop hop débrouillez-vous, pondez un truc là-dessus et on va le vendre avec une pochette aussi vide que notre démarche. Non, le groupe n’a pas enregistré la moindre note pour ce machin, sauf Joe qui a vite fait pondu deux/trois lignes pour faire des choeurs.
Et le résultat est d’un chiant encore jamais égalé. Pourtant, ça n’est clairement pas un mot que j’associe au Def Leppard de la grande période. Que ce soit sur les deux premiers albums bien hard rock ou la sur doublette de la perfection qu’est Pyromania/Hysteria, c’est normalement impossible de s’ennuyer. Eh ben si, ils ont réussi, en retirant tout le dynamisme rock des morceaux de base.
Résumons : une idée pourrie, un traitement pourri et un résultat pourri. Probablement l’arnaque de l’année. Je vous invite à passer votre chemin, donc.