Chronissimo :

Bon voilà, chères lectrices et chers lecteurs de notre webzine préféré, je viens d’écouter le nouvel EP du groupe écossais Daytime TV, et là je sèche. Dois-je le chroniquer ou pas ? Derrière cette interrogation c’est surtout : a-t-il sa place dans les pages de ce webzine ? N’est-on pas hors sujet avec le style proposé par le groupe ? Et là ben je gamberge un long moment et ça me tient un sacré moment, alors je suis allé fouillasser les chroniques antérieures et la vache, y’en a un paquet ! C’est que ça bosse dur ici non ? Donc je suis allé me rafraichir la mémoire sur des chroniques par exemple de Green Day, d’Anneke Van Giersbergen, Moon Shot récemment, ou encore Queen (oui oui y’en a !), et finalement mon sentiment premier était le bon : le metal est surtout un style d’ouverture (sans abuser non plus, on ne va pas aller jusqu’à Taylor Swift non plus) et Daytime TV mérite largement sa place au sein de notre webzine. Cette longue introduction pour au final dire qu’on est en face d’un groupe de rock alternatif, donc à la marge extérieure du metal, mais encore dans le cercle vu de mes cages à miel.
C’est donc en direct d’Edimbourg que le quartet constitué en 2020 de Will Irvine, Gareth Thompson, Chris Clark et John Caddick officie et partage même la scène avec des groupes comme Kaiser Chiefs ou encore Pearl Jam, ce qui donne rapidement le ton du style dans lequel le groupe se situe. Et oui cet EP regorge de titres rock sans trop en faire, proposant même par moment des passages légèrement electro qui tendent du côté du Muse (je vous avais dit qu’on était limite limite, mais vous m’avez laissé faire, faudra pas venir chouiner après !). Sur Lost In Tokyo on retrouve la patte très rock nineties avec un refrain sacrément bien trouvé et un son un peu brouillon mais qui fait tout le charme de ce titre.

C’est d’ailleurs l’une des marques de fabrique de Daytime TV d’avoir ce son un peu foutraque par moment, souvent sur le fil du rasoir, mais sans jamais se péter la gueule. Si les titres s’enchainent avec plaisir, le final sur Block Out The Noise est un peu original par ses changements de rythmes et son côté très saccadé, bien différent sur reste de cet EP. Island c’est cinq titres qui passent comme une bonne pinte de houblon pour une petite quinzaine de minutes, ça va c’est pas la mer à boire ! D’autant plus qu’on passe un super bon moment en leur compagnie.
Alors ils méritent leur place ici ? C’est du bon boulot, un EP bien fichu, de bonnes chansons et un rock alternatif de qualité, donc pour moi c’est ok.

Tracklist de Island :

01. So Sick
02. Lost In Tokyo
03. Fear
04. Waves
05. Block Out The Noise