Darkest Hour

Artiste/Groupe

Darkest Hour

Album

The Eternal Return

Date de sortie

Juillet 2009

Style

Metalcore

Chroniqueur

Damien

Note Damien

12/20

Site Officiel

Myspace

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C H R O N I Q U E

Qu'est ce qui différencie le bon grain de l'ivraie ? Voici une question réthorique qui s'annonce ardue a étudier quand on parle de métalcore. Tout ressemble a tout, et même les têtes de gondole (Killswitch Engage) ne semblent plus capable de faire quoique ce soit de bon. Il est donc temps de passer la main. Et dans la meute, il y a un élève pas tout a fait comme les autres.

Peu adepte du chant clair pour faire jolie, loin des break 'de malade' pour aller castagner son voisin lui aussi prépubère, Darkest Hour gêne un peu. Certes, il mélange le métal le plus lourd et le plus accrocheur a un chant emprunt de rage et de mélancolie. Mais de là a le qualifier d'excellent, il y a un pas que seuls les fans franchiront. Pourtant, c'est avec un The Eternal Return sans prétention aucune (bon peut être un peu alors, mais on est loin des autres) que le groupe revient pour enfin prendre du galon et monter un peu plus haut dans la hierarchie. Marre d'être le bon élève timide sans doute.
Du coup ça ne commence pas très bien, bille en tête, les hurlements parfois indigestes soutiennent une vraie agression. Là où les groupes les plus expérimentés prennent leur temps pour anéantir, écraser, enterrer, Darkest Hour fonce lui comme un jeune premier, sans se poser de questions. Mais si tout était aussi simple. Le refrain est une bonne petite claque derrière la tête. Mélodie très réussie et une certaine rage qui finit par taper juste à la fin. Death Worship nous envoie lui son bonjour agrémenté d'un apparât Death mélodique tout nordique, ultra efficace et seulement gâché par une fin pataude. Et The Tides de faire pareil, mélanger très habillement mélodie et sourde colère. En fait, a bien y réfléchir, Darkest Hour est un groupe de bucherons. Mais des bucherons intélligents. Bon, certes, le solo placé en plein milieu du morceau a du mal a se justifier mais derrière, le fond musical est tellement efficace que ça passe sans sourciller. Et alors que No God tourne un peu a vide voilà un break encore réussit qui sauve le tout.

Et jusqu'a la fin, voici nos amis jouer aux équilibristes, entre mélodies et riffs sacrément bien tounés et parties plus pataudes, manquant d'énergie ou d'inspiration, pour au final ne jamais tomber ni dans l'excellent ni dans le médiocre, mais bien au milieu des deux. Se révélant parfois prenant, The Eternal Return arrive a surprendre tout autant qu'il agace.

Mais Darkest Hour livre un bon album de metalcore, non dénué d'intérêt qui mérite que l'on s'y attarde un peu même si il ne fera pas passer le groupe dans la classe supérieur. Un très bon second couteau qui dépasse sans sourciller les cliniquement mort KsE.