Chroniquer un album et un groupe en parlant d’un autre c’est pas courant, et c’est pourtant ce qui va se passer ici, pas jusqu’au bout non plus, faut pas déconner. Et qui de plus fédérateur que les énormissimes Iron Maiden ? Maiden c’est le groupe qui a mis tout le monde d’accord, des lecteurs de ce webzine, en passant par les auditeurs de tous genre, des musiciens amateurs comme professionnels, des chroniqueurs aux journalistes, bref la liste est très très longue, mais ce groupe aura marqué chacun, influencé d’autres, inspiré toute une génération, initié au metal des hordes d’ados devenus dégarnis ou grisonnants (j’veux pas de critiques sur ce dernier point, merci !), le groupe qui réunit plusieurs générations lors de ses shows, bref, en mot LE mastodonte du metal ! Ça va comme superlatif ? Tout ça pour dire que lorsqu’un groupe s’inspire un peu trop de ces derniers c’est bien souvent casse-gueule, et c’est exactement ce que fait Crystal Viper, faire du Iron Maiden, aie. A ce stade, je tiens à préciser à nos lecteurs qui ont bien en tête toutes les chroniques du webzine que je n’avais absolument pas checké les chroniques du groupe avant d’écrire ces quelques lignes, et puis, j’y ai jeté un œil et je me suis bien marré car tous les chroniqueurs qui ont mis sur papier leur avis sur ce groupe ont eu le même constat sur l’inspiration Iron Maiden et aux groupes de la NWOBHM, comme quoi c’est à penser qu’on est bon non ? Et je ferais mention spéciale à Blaster Of Muppets qui lui en aura même presque pincé pour la sublime Marta Gabriel, chanteuse du groupe, lors d’un concert dont l’excellent report est sur nos pages, l’a l’œil ! Et je partage le point de vue hé hé. C’est donc toujours entourée d’Andy Wave et Eric Juris aux guitares et Kuba Galwas aux futs que Marta Gabriel, qui s’occupe de la basse en plus du chant vient nous chatouiller les cages à miel avec sa musique à l’ancienne et teintée fortement d’Iron Maiden sur la plupart des chansons, le seul point d’originalité restant dans le lyric qui ici est féminin, ‘tain les mecs vous suivez pas ou quoi ? Pourtant The Silver Key démarre sur une intro electro assez sympa et légèrement planante, et après ça bourrine avec de la grosse rythmique basse / guitare à la ( ??? z’avez une tite idée ?), et même si c’est très plaisant à l’écoute, il est impossible de ne pas penser à ( ??? toujours pas d’idée), du moins jusqu’à Book Of The Dead, et franchement cinq titres comme ça, ça fait un peu long à la longue.
Heureusement que le groupe évolue et redresse la barre avec le titre éponyme de l’album où on voit un Crystal Viper qui prend enfin son envol et offre quelque chose de plus personnel en apportant des chœurs et un côté plus mélodique qui leur convient bien mieux j’en conviens. C’est juste dommage qu’ils n’insistent pas sur ce pan de leur personnalité, et que dire du final a capella de (chanteuse), juste sublime. Dans la foulée, ça temporise un peu avec Wayfaring Dreamer pour reprendre notre souffle (comme si on en avait besoin, c’est du metal ici non ?), ballade sympathique surtout marquée, outre par la voix de (chanteuse), par la présence d’une orchestration d’orgues qui se laisse écouter. Le reste de cette galette repart sur les mêmes intentions que le début, et si vous n’avez pas envie de reprendre du Maiden à chant féminin, il vaut mieux arrêter là car il n’y aura plus rien d’original, seulement quelques titres pas dégueu, mais largement dispensables. Surtout que le groupe a monté qu’ils étaient capables de faire de très bons trucs. Il n’empêche que défendu sur scène, cet opus devrait tenir ses promesses, et même si ce n’est pas très très original, au moins il sera efficace et il faudra s’en contenter.
Tracklist de The Silver Key :
01. Return To Providence 02. Fever Of The Gods 03. Old House In The Mist 04. The Key Is Lost 05. Heading Kadath 06. Book Of The Dead 07. The Silver Key 08. Wayfaring Dreamer 09. Escape From Yaddith 10. Cosmic Forces Overtake 11. Gods Of Thunder Of Wind And Of Rain (bonus track)