Crée en 2000, c’est en 2006 que le groupe prend son véritable départ et stabilise sa formation avec les arrivées de Lloxan à la guitare, le bassiste Caps et le batteur Lumber Jack. Avec les membres fondateurs Normann au chant et Alcatraz à la guitare, la bonne formule est trouvée. Les Lillois sortent leur première démo Shakearth en 2005 avant de proposer leur premier album en 2007 intitulé Call Mind - 1 - 1 et enchaîne avec un EP A Rose May Fly l’année suivante. Le deuxième album du groupe, Because All Collapses verra le jour en 2010. 

Après ce début de carrière bien rempli, il faudrait un album concept pour concrétiser encore un peu plus l’intérêt et le talent du groupe. Oh ben ça tombe bien dis donc, c’est pour tout de suite ! The Wreck Age est en effet un album qui sera découpé en trois parties. 

 

Place à la musique maintenant, ou plutôt les musiques car Crackmind a un fond hard rock, mais également une forte tendance heavy. Ce mélange nous offre quelques fulgurances très appréciables dont fait partie le titre d’ouverture, pas avare sur la quantité puisque ce morceau de sept minutes nous fait d’abord apprécier la voix de Normann, mais également toute la technique des guitaristes Lloxan et Alcatraz avec des solos d’une efficacité redoutable. On ne s’ennuie à aucun instant de ce morceau heavy qui nous tient en haleine. Rust & Dust serait lui plus dans le registre hard rock, avec des riffs entraînants, un mot également sur le son qui est excellent. Une bien belle prod. Right Next Door est quant à lui le morceau le plus marquant de cet EP, la faute à un chant dont les paroles nous restent en tête, un hymne qui nettoie les cages à miels et nous brosse dans le sens du poil. Là aussi, un solo de guitare superbe rehausse le niveau. 

Puis vient Chimeras, un autre pavé de sept minutes trente qui conclut à merveille cet EP/première partie d’album avec tout ce que maîtrise Crackmind : un chant efficace, des solos de guitares très bons, une batterie qui claque, et cerise sur le gâteau des prises de risques et autres originalités très intéressantes sur la fin du titre : un chant d’abord masculin avec des chœurs façon désert du far West, puis le chant féminin de Catherine Millot fait son apparition, accompagné de chœurs faisant cette fois-ci référence au gospel, accompagné d’un orgue. Superbe. 

 

Cette première partie d’album convaincante nous donne carrément envie, un peu comme une bonne série, de vite découvrir l’épisode suivant. Crackmind démarre en tout cas cette série de trois EP de la plus belle des manières. 

A noter également que le groupe soigne ses artworks et ses sorties, un superbe vinyle rouge accompagne la sortie de cette première partie. 

Tracklist de The Wreck Age I : Face To Faith :