Tu en as marre que le metal soit un truc de crétins ? Marre des musiciens débiles, des fans qui montrent leur cul au Hellfest, marre des paroles de Manowar, marre des beuveries ? Notre belle musique mérite bien un peu d’intellect, non ? Du prog, tu dis ? Ouh la non, sans moi, merci.

Si on parlait bouquins plutôt ? Un bouquin en particulier : French Metal Studied. Qu’est-que c’est que ça ? Il s’agit d’une compilation de six mémoires universitaires, qui ont pour toile de fond notre musique préférée, sur des sujets divers et variés. Ça change de Mötley Crüe, faut le dire -j’ai le droit de les vanner, je suis fan.

Six mémoires donc. Le premier, La Scène Metal en France, nous fait un gros état des lieux de notre musique : ventes, concerts, fans, festivals… Tout y passe, sous le prisme d’un Master Administration et Gestion de la musique. Sans doute mon mémoire préféré si je puis dire, j’y ai appris pas mal de choses. Cela dit, c’est la partie la plus générale du livre, les autres se font plus précises.

Le deuxième traite, sous le prisme de la musicologie et la communication, des "acteurs" de la scène,  un point de vue plus économique, avec beaucoup d’informations sur les salles et les organisateurs de concert. Si tu voulais des chiffres sur toutes cette industrie, nul doute que tu y trouveras ton bonheur ! Un troisième mémoire orienté marketing traite du sujet complexe de l’underground, aussi bien dans l’économie qu’il génère que dans l’état d’esprit des amateurs de ces scènes.

La deuxième grande partie du livre regroupe trois mémoires sur les festivals : un sur la quête renouveau, un autre sur le cas du Motocultor et un troisième plus centré sur le Hellfest. À noter que ce dernier a été présenté par Corentin Charbonnier, qui est déjà l’auteur d’une thèse de doctorat sur notre cher festival !

Je reste volontairement vague sur le contenu des mémoires pour t’inciter, ami lecteur, à débourser la modeste somme de 20 euros pour te procurer cet ouvrage. Parce qu’en effet, j’ai beaucoup apprécié me plonger dans ces recherches et voir le metal sous un autre angle, bien plus détaillé et analytique. C’est évidemment souvent pointu mais jamais trop. Un chouette cadeau pour les fêtes, l’occasion d’apprendre un tas de trucs et d’aider au développement de ces "metal studies" !