C H R O N I Q U E

Chrome Molly. Quelqu'un se souvient de Chrome Molly ? Si vous avez connu les années 80 et que vous écoutiez déjà du Metal à cette époque (on disait Hard Rock alors), vous vous souvenez peut-être de ce groupe. De son nom en tout cas. Non ? Mais si, vous ne vous rappelez pas, cette pochette affreuse de leur premier album, You Can't Have It All, avec la grosse madame en tenue légère appuyée sur une rolls (à voir ici) ? Ah, ça y est, je vois que ça vous revient...

C'est donc vingt-trois ans après leur dernier album que les Britanniques réapparaissent. Alors je ne ferai aucune comparaison avec ce que le groupe nous offrait dans les années 80 car, autant je me souviens du nom du groupe et de la pochette de l’album cité plus haut, autant je dois vous avouer que je n’ai jamais entendu le moindre extrait de leur musique.
C’est donc avec le titre Corporation Fear que je découvre de quoi nos Britanniques sont capables. Eh bien, ma foi, ce premier morceau est de bon augure. Voilà un Metal un peu daté, c’est vrai, mais avec un bon groove un peu Rock’n’Roll qui fait bouger. Ca pourrait presque faire penser à du vieux Motörhead avant que n’intervienne le chanteur, Steve Hawkins.
Hélas, l’enthousiasme ne dure pas en ce qui me concerne et dès le second morceau, le tempo se calme énormément et l’intérêt aussi. On sent très bien où le groupe veut aller. La suite confirme l’impression. Nostalgie, nostalgie… Inutile de s’attendre à quelque chose de révolutionnaire, Chrome Molly a repris les choses où il a dû les laissées il y a plus de vingt-trois ans et n’a pas eu l’intention d’y ajouter une once de modernité.
Nous avons tout de même de bons morceaux, bien interprétés, comme ce Corporation Fear qui introduit l’album. Les solos de mister John Antcliffe sont globalement bien fichus. Quelques riffs (Short Sharp Shock, Supercharged) me rappellent un peu le Def Leppard de On Through The Night (1980) et High n’Dry (1981). Aucun doute, Chrome Molly est resté figé dans le temps. La production elle aussi ne sonne pas particulièrement moderne.
Là où l’album pêche, c’est au niveau du chant de Steve Hawkins qui m’apparaît assez limité par moments (Complicated, All In My Mind), et puis pas mal de titres sont loin d’être inoubliables (Clean Outta Luck, All In My Mind, Bulletproof, The Runner). Dommage car si le groupe avait offert plus de morceaux dans l’esprit du premier titre, ça aurait pu être une résurrection réussie.

Ce Gunpowder Diplomacy s’adresse donc principalement aux anciens fans du groupe (il en reste ?) qui seront peut-être ravis d’apprendre que Chrome Molly est de retour. Il s’adresse aussi éventuellement à ceux qui, nostalgiques d’un bon vieux Hard Rock, ont envie d’un peu de "nouveauté" dans leur style préféré. Pour les autres, cet album ne me paraît pas présenter plus d’intérêt que cela…

Tracklist de Gunpowder Diplomacy :

01. Corporation Fear
02. TV Cops
03. Stop Love !
04. Short Sharp Shock
05. Clean Outta Luck
06. Supercharged
07. Complicated
08. All In My Mind
09. Billion Dollar Heart Attack
10. Bulletproof
11. The Runner

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