A nos estimés lecteurs de ce ô combien magnifique webzine, je vais vous compter mon état d’esprit concernant ce nouvel album de Charlotte Wessels. La demoiselle, dont je suis un grand fan du timbre vocal, dont j’étais un inconditionnel de Delain avec ladite Charlotte (oui elle est partie, faut suivre dans le fond), me faisait trembler tant j’espérais un immense album suite à son départ de Delain. Les feux étaient presque tous au vert, puisqu’elle a emmené dans sa valise le guitariste Timo Somers et le bassiste Otto Schimmelpenninck van der Oije, ex Delain eux aussi et a étoffé son line up du batteur Joey Marin de Boer et de Sophia Vernikov aux claviers. Mais c’est pas le tout d’avoir un beau line up qui assure, encore faut-il avoir l’inspiration, et dans Delain, c’est Martijn Westerholt qui avait cette patte (et ce talent surtout). Tout ça pour dire que sans les compositions qui font mouche un album risque d’être poussif, et voilà messieurs dames où nous en sommes aujourd’hui avec Charlotte Wessels. Comme on se le disait avec Ced12, quel gâchis Delain et cette séparation, mais bon on ne refait pas le monde non plus chacun ira de son petit commentaire sur cette histoire (moi c’est fait).
The Obsession sera marqué du début à la fin par des inspirations très pop rock fluette avec des incursions de riffs plus punchy çà et là, et ce dès Chasing Sunsets, mais aussi sur All You Are tout juste sauvée des eaux par un solo légèrement plus punchy. Charlotte a aussi sorti le carnet d’adresses bien fourni pour faire appel à Simone Simons sur Dopamine dont l’ambiance Delain est très prononcée, même si là aussi c’est beaucoup trop soft quand on connait le talent des deux chanteuses. Mais les filles, qu’est-ce qui vous passe par la tête ? Ouais OK on a quelques incursions de guitares rentre dedans, mais c’est dingue de voir comment on peut passer à côté.
On enchaine sur The Exorcism, considéré comme l’un des meilleurs titres de cet album et…ben c’est un peu le cas, enfin une chanson qui assure, je commençais à déprimer moi ! Entre le chant hurlé, la batterie qui tabasse enfin et les riffs puissants qui font beaucoup de bien aux oreilles, ouf on se met dans les rails, bien calé, c’est parti, le voici :
Et effectivement les titres vont s’enchainer plus facilement, de The Crying Room dont le style Charlotte Wessels trouve toute sa place avec mention spéciale aux chœurs pas mal trouvés, jusqu’à Ode To The West Wind en duo avec Alissa White-Gluz qui apporte beaucoup et fait enfin décoller cet avion qui arrivait en bout de piste. Là les guitares se font plus incisives et la batterie apporte ce petit plus qui rend la chanson bien tonique. Et même si ça pêche niveau composition, c’est assez bien foutu, les filles s’en sortent avec les honneurs.
A ce stade j’espère que vous avez apprécié le décollage car la fin retombe comme un soufflé, Charlotte Wessels retombe dans ses travers dès Serpentine qu’on aurait très bien vu voir sur un album de Delain des dernières années. Le titre n’est pas le plus pêchu qui soit, c’est relativement entrainant sans pour autant tutoyer les sommets du metal, bien qu’un superbe solo clôture ce titre pour relever un peu l’ensemble. Même constat sur Vigor and Valor, ouais c’est pas mal mais il manque clairement quelque chose, on reste sur un « pas mal », donc pas de whoua qui fait vibrer l’auditeur que nous sommes. Je passerai rapidement sur Breathe, sorte d’outro musicale dispensable à mes yeux, et surtout une version 2024 de Soft Revolution qu’on retrouve sur son premier LP Tales From Six Feet Under, mouais j’ai pas pigé cette fin, j’ai dû louper un truc moi.
Alors OK certains me diront que je savais à quoi m’attendre, une partie des titres étaient déjà sortis sur la plateforme Patreon et on pouvait se faire une idée sur le truc. Quand bien même, cet album aurait pu être un pur chef d’œuvre avec de meilleures compos, Charlotte possède tout le reste et le prouve ici même. Et si certains trouvent que j’ai la critique dure, c’est aussi et surement parce que j’en attendais plus, mais je reste intimement convaincu que non seulement le prochain sera meilleur, mais que sur scène, cette galette sera défendue comme il se doit ! Et croyez-moi que mettre cette note n’est pas de gaité de cœur tant j’adore cette chanteuse.
Tracklist de The Obsession :
01. Chasing Sunsets 02. Dopamine (feat. Simone Simons) 03. The Exorcism 04. Soulstice 05. The Crying Room 06. Ode To The West Wind (feat. Alissa White-Gluz) 07. Serpentine 08. Praise 09. All You Are 10. Vigor Ans Valor 11. Breathe 12. Soft Revolution (2024 version)