Artiste/Groupe:

Buffalo Summer

CD:

Desolation Blue

Date de sortie:

Mars 2020

Label:

Silver Lining Music

Style:

Feelgood Rock 'n' Roll

Chroniqueur:

Didier

Note:

15.5/20

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Je vous ai déjà parlé de ce groupe, par deux fois même. Une fois pour leur passage à Lyon en 2016, en première partie de Monster Truck et une seconde pour la chronique de leur second album, Second Sun, sorti aussi en 2016. Nous retrouvons le combo originaire du Pays de Galles en 2020 pour la sortie de leur troisième album: Desolation Blue. Le timing de cette sortie, en plein confinement n’a certainement pas aidé à sa promotion. C’est pas de bol, alors essayons de rattraper le coup tant bien que mal. 

Le line-up est resté stable avec toujours les frères Hunt, Andrew au chant et Gareth à la batterie, Darren King à la basse et Jonny Williams à la guitare. A la production c’est encore Barett Martin qui est aux commandes, comme sur le précédent opus. Le groupe continue de manier le bon hard rock tendance blues, qui fleure bon les années 70 et qu’ils nomment eux-même: “Feelgood Rock 'n' Roll”. On en a bien besoin !

Le premier titre, The Power & The Greed, va surprendre un peu car il est difficile de ne pas immédiatement penser à un un morceau de Pink Floyd sur l’intro. Quand Andrew se met à chanter, le ton durcit et le morceau change pas mal d’ambiance, mais quand même, c’est surprenant cette intro (qui revient sur le couplet). Le chant sonne assez Billy Idol sur le couplet de ce morceau. J’adore le lap steel du morceau suivant, Hit The Ground Running, c’est un petit brûlot de desert rock bien branlé.

Le groupe avait déjà montré dans le précédent album sa capacité à sortir des titres aux refrainx très accrocheurs et il nous prouve ici encore que c'est le cas avec un titre comme If Walls Could Speak dont la vidéo officielle est aussi disponible.

 

Le groupe a le blues dans ses gènes, c'est indéniable sur l'album mais évident sur Dark Valentine dont j'adore l'intro, le couplet, le final, les touches d'orgue Hammond, le chant d'Andrew et le solo de Jonny, mais moins le refrain dommage. Le chant d'Andrew continue d’être excellent, c’est particulièrement le cas dans When You Walk Away ou Untouchable, mais ça reste une constante dans tout l’album. Son style se rapproche parfois de celui de Myles Kennedy (Alter Bridge), sur Untouchable notamment. Les amateurs de The Cult apprécieront certainement le très bon When You Walk Away pour son ambiance qui rappelle le groupe anglais de Ian Astbury. La guitare de Jonny se fait acoustique sur l’intro de Last To Know, bien riffée sur Untouchable, Everybody's Out For Number 1 ou Deep Water, un morceau au tempo lent, bien lourd que je trouve très réussi. C’est un excellent guitariste, complet et qui semble très à l’aise dans tous les registres. Il me rappelle Paul Mahon le guitariste de The Answer.

Malgré tout je note une tendance déjà relevée dans le précédent album, à des titres plus pop, plus faciles. Dans cet album je trouve que c’est le cas pour The Mirror et Last To Know par exemple. Je trouve aussi que le refrain de Dark Valentine tombe dans cette facilité alors que le début du morceau était beaucoup plus intéressant avec une intro à la Gary Moore. C’est jamais mauvais, attention, juste un peu moins excitant et original, à mon goût.

Outre les membres du groupe, un certain nombre d’invités sont crédités sur l’album. Par exemple Barrett Martin, le producteur (par ailleurs batteur de Walking Papers et de pas mal d’autres projets comme le dernier Patròn) assure les claviers Rhodes et Hammond, les percussions et le vibraphone. Peter Buck (R.E.M) est à la douze cordes sur The Bitter End et à la mandoline sur Last To Know. Kelly Ray Caldwell (TC3) assure une partie de lap steel sur Hit The Ground Running. Enfin Emma Bryden est au violoncelle sur Last To Know et Pilot Light. Tout ça pour confirmer que le gros son soigné est au rendez-vous malgré le fait que l’album ait été enregistré en cinq jours.

L'album se termine sur une petite douceur, Pilot Light, où l'orgue de Barrett plante une belle ambiance doucereuse, accompagnant à merveille la voix d'Andrew.   

Buffalo Summer continue son bonhomme de chemin, choisissant clairement son camp: celui du hard rock, blues rock vintage haut de gamme. J’aime ce style musical qui sans ne rien inventer, redéfinit les codes indémodables des années 70. C’est vrai que je me sens mieux après chaque écoute de cet album de Feelgood Rock 'n' Roll.

 

Tracklist de Desolation Blue :

01. The Power & The Greed
02. Hit The Ground Running
03. If Walls Could Speak
04. The Mirror
05. When You Walk Away
06. Last To Know
07.  Dark Valentine
08. Deep Water
09. Everybody’s Out For Number 1
10. Untouchable
11. The Bitter End
12. Pilot Light

 

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