C H R O N I Q U E
Après quatorze ans de silence (marqués par le suicide de leur vocaliste Joe Ptacek en 2010), le gang de Chicago revient, fraîchement reformé en 2012 autour du seul membre originel restant, Jeremy Wagner. Ayant par le passé sorti quatre albums chez Metal Blade, c’est Century Media qui prend aujourd’hui le relais pour nous proposer cet Omen of Disease. Wes Benscoter, déjà auteur de la couverture pour Loathing en 1997, a été à nouveau sollicité pour ce dernier-né et le résultat est aguicheur.
A première écoute, on est heureux de constater que le groupe a enfin un son à la hauteur, suffisamment clair et puissant pour le style pratiqué. Premier bon point, Broken Hope sonne plus brutal que jamais. L’autre chose qui saute presque autant aux oreilles, c’est que le niveau technique a grandement diminué, Broken Hope s’installant sur des plans assez basiques et moins complexes que sur les deux précédents albums (la nouvelle version d’Incinerated a, à ce titre, parfaitement sa place ici). En comparaison, Deeds of Flesh, qui sonnait de manière assez similaire sur leurs albums contemporains respectifs, a par contre très nettement haussé son niveau technique sur ses derniers méfaits. Rassurons-nous, c’est loin d’être bidon pour autant, l’efficacité reste de mise sur des morceaux à headbang comme Womb of Horrors et Ghastly. Le groupe semble beaucoup plus à l’aise dans les mid tempo lourds, ce qui sied très bien à l’ambiance de mort qu’ils s’attachent à instaurer. Et on a droit à de nombreux solos brillamment exécutés en guise de cerise pourrie sur le gâteau dégoulinant. Un grand bravo aussi au vocaliste Damian Leski (de Gorgasm), qui livre une prestation particulièrement ignoble.
On retrouve donc un Broken Hope résolument ancré dans un death old school, mais avec une production moderne. Pour ceux que cette régression ne dérange pas, il y a du bon à se mettre sous la dent. Personnellement, j’aurais sans doute préféré un album plus ambitieux dans les compos, bien que restant amateur de ce genre de death pas spécialement évolué. Ils semblent vouloir continuer à sortir des disques. M’est avis qu’un changement assez radical sera à opérer pour éviter de tourner en rond. Pour finir, il est à noter que la version digipack contient deux titres live bonus issus de précédents albums.
Tracklist d’Omen of Disease:
01. Septic Premonitions (Intro) 02. Womb of Horrors 03. Ghastly 04. The Flesh Mechanic 05. Rendered Into Lard 06. Omen of Disease 07. The Docking Dead 08. Give Me The Bottom Half 09. Predacious Poltergeist 10. Blood Gullet 11. Carnage Genesis 12. Chocked Out And Castrated 13. Incinerated (2013 Redux)
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