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Black Sabbath
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C H R O N I Q U EHeaven and Hell ou la renaissance inespérée d'un groupe qui, dix ans auparavant, avait inventé le Heavy Metal ! Rien que ça. Présenté ainsi, ça en jette, n'est-ce pas ? Tant qu'à bien faire les choses, autant en profiter pour travailler sous la houlette du producteur Martin Birch (Whitesnake, Deep Purple, Rainbow, bientôt Iron Maiden...), histoire d'avoir un son à la hauteur de ses ambitions. Grâce (entre autres) à une production impeccable et un son assez moderne (pour l'époque), les anglais démarrent la décennie des 80's sur les chapeaux de roues. Et c'est parti pour une succession de morceaux devenus, depuis, des classiques. Le disque démarre avec Neon Knights qui doit figurer en très bonne place dans le top des morceaux les plus repris de l'histoire du Heavy Metal. Superbe riff, tempo enlevé, voix incroyable... cette chanson a tout ce qu'il faut, là où il faut. Bien entendu, je mentirais si j'affirmais que ce surprenant Heaven and Hell ne contenait que des hymnes. Il y a bien des titres plus légers et fort sympathiques, mais qu'il serait sans doute exagéré de qualifier de classiques. Au pire, ces chansons sont tout de même très bonnes. Je pense bien sûr à Lady Evil (superbe section rythmique qui ouvre le morceau quand même !), Wishing Well ou la plus rock Walk Away. Ces compositions sont assez entraînantes et ne montrent pas le Sabbath sous son jour le plus sombre ou le plus envoûtant, mais elles s'écoutent avec plaisir. Elles n'ont juste pas (pour moi en tout cas) la même aura que les chansons évoquées lors du paragraphe précédent. Concluons: Heaven and Hell est un classique, c'est un second départ incroyablement risqué et réussi pour Black Sabbath, et un album qui a marqué et influencé un nombre incalculable de groupes de heavy metal. Moins bizarre, expérimental ou pesant que la musique développée par les anglais lors de leur décennie Osbournienne (certains ont également regretté que le groupe perde un peu de son aspect doom ou glauque), il n'en reste pas moins un incontournable du genre. Plus puissant, plus lyrique et épique (merci Dio), le nouveau Black Sabbath a gagné en immédiateté, et une bonne partie de ce disque se révèle tout simplement magique. |
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