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Black Country Communion
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C H R O N I Q U EMatez un peu le casting de ce nouveau super-groupe : Glenn Hugues (ex Deep Purple) au chant, Jason Bonham (ex Led Zeppelin) à la batterie, Derek Sherinian (ex Dream Theater) aux claviers et l'excellentissime guitar-hero de blues Joe Bonamassa à la gratte ! Le tout produit par qui ? Kevin Shirley ! Alors vous vous dîtes tous : "ils nous refont le coup de Chickenfoot, malin le label, et tout ça, à tous les coups, pour un résultat très moyen". Oui mais... Chickenfoot est un groupe de boeuf au style happy hard-rock alors que Black Country Communion fait dans le bon vieux hard-rock parfois sombre et bluesy qui transpire. Fans de Deep Purple, de Led Zep, de vrai hard-rock en général, ne passez pas à côté de cet album. Certes, ce n'est pas une sortie légendaire mais il s'agit tout bonnement d'un excellent album de hard-rock. Dès les premières notes de Black Country, la production s'avère excellente. Un morceau qui démarre sur une cavalcade de riffs de basse. Cet album comporte quelques excellents morceaux, d'autres sont un peu moins accrocheurs, mais aucun n'est mauvais. Dans les excellents, on note l'accrocheur morceau rock One Last Soul. Le genre de refrain qu'on ne peut s'enlever de la tête. La voix de Glenn Hugues déchire, chaude, puissante et précise et le solo de guitare de Bonamassa est redoutable. Pourtant rapide, Joe caresse les notes et produit un son qui se rapproche de celui d'Eric Johnson... mais ce n'est qu'un début. Après Beggarman, qui fait dans le hard-rock puissant et rapide au refrain entêtant aux connotations Hendrixiennes, arrive le meilleur morceau de l'album : Song Of Yesterday. Une ballade alternant phrasés de guitare sur nappes de clavier planantes avec des passages plus rock. L'introduction fait penser au When A Blind Man Cries de Deep Purple. Les couplets sonnent d'avantage comme une ballade de Foreigner, le refrain est tout bonnement magnifique. Le moment phare de cet album est indéniablement le solo de guitare posé par Joe Bonamassa sur ce morceau, à tomber par terre ! Un solo rock/bluesy technique et débordant de feelings qui dure plusieurs minutes. Le feeling est indescriptible et il est impossible de ne pas choper la chair de poule. Le genre de toucher comparable à celui d'Eric Johnson, de Mark Knopfler, d'Eric Clapton ou de Gary Moore. Tout au long de cet album, Derek Sherinian se fait plutôt discret. Mis à part les nappes de clavier sur quelques morceaux, sur le passage oriental sonnant très Led-Zep sur No Time, ou à la fin de The Revolution In Me, les parties de clavier ne sont pas vraiment mises en avant. En plus des nombreux flashbacks de Led Zep, Black Sabbath et Deep Purple sur cet album, Sista Jane est construit sur une succession de riffs de hard-rock à l'australienne. Cette fois, c'est parti pour taper du pied sur des riffs très accrocheurs qui pourraient directement être empruntés à AC/DC période Bon Scott ou à Airbourne. Enfin, ce premier album de ce super-groupe se termine sur un long bluesy-rock de onze minutes, Too Late For The Sun, un morceau présenté comme un jam entre Glenn Hughes et Joe Bonamassa. Sympathique, du feeling toujours, bien évidemment, mais un peu longuet tout de même. Le premier album de Black Country Communion est donc un succès, un bon album de hard-rock composé par quatre légendes. Les compos sont accrocheuses, le feeling dégagé est incroyable et le duo Glenn Hughues/Joe Bonamassa essaie de nous faire oublier le duo Plant/Page. Bravo messieurs.
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