Un magnifique douzième album de Behemoth pour le plus grand plaisir de tous les fans. Et ils cartonnent tellement qu’il se pourrait bien que tous ceux qui n’ont pas encore leur vinyle ou leur CD doivent se dépêcher avant qu’il n’en reste plus ! Le groupe s’est encore surpassé : « Opvs Contra Navatvram » casse la baraque !
Je recommande fortement d’écouter ces dix titres dès que l’occasion se présentera. Ce fameux « Opvs Contra Navatvram » qui, au premier abord, ne semble pas aussi agressif que ce que le groupe a déjà pu jouer mais retranscrit pourtant très bien le caractère black/death métal typique de Behemoth.
Pour parler musique, « Opvs Contra Navatvram » est introduit par « Post-God Nirvana » qui nous immerge progressivement par le chant de Nergal. La partie instrumentale, plus lente nous laisse un peu sur notre faim et donne envie d’en avoir davantage. Voilà qu’arrive « Malaria Vvlgata » qui se distingue du reste de l’album par son côté beaucoup plus black métal. Néanmoins on en veut encore !!!
On ne s’attend pas à ce que « The Deathless Sun » laisse place à une voix plus claire et des riffs plus mélodieux, ce qui d’ailleurs m’a fait préférer ce morceau parmi les dix de l’album (ce qui s’explique par mon petit côté fan de death mélodique...). Petite précision, cela ne veut pas dire que l’on n’est pas plongé dans l’atmosphère habituelle du groupe que Nergal, Orion, Inferno et Seth ont su talentueusement conserver. Car même si certains passages ont des sonorités plutôt mélodiques comme certains riffs de guitare, il n’en reste pas moins un rythme rapide malgré quelques passages plus lents mais pas de quoi en faire un plat ! Il ne faudrait pas non plus oublier le chant caverneux omniprésent. Par ailleurs qui irait qualifier Behemoth de mélodique ...?
On retrouve juste après « Neo-Spartacvs » qui est plus représentative du groupe par son caractère agressif entrecoupé de chants grec et latin, plus graves, et qui ressortent étonnamment bien derrière les instruments. Cet effet est accentué par un rythme très rapide à la batterie avec quelques blast beat à répétition. Sans nous décevoir, « Disinheritance » accentue cette atmosphère oscillante entre passages rapides et plus lents. Ce qui rend bien une ambiance sombre, particulièrement au début du morceau lorsque le chant n’accélère pas tandis que les instruments s’emballent. Un petit solo de guitare aux trois quarts de la chanson mène sur une fin qui fait littéralement perdre la tête !
Behemoth nous fait une petite surprise avec « Off to war » et « Once upon a pale horse » qui reviennent à un chant plus lent, avec un rythme plus régulier imposé par la batterie sans pour autant jouer plus mélodique.
Une bonne intro, un bon rythme, un passage laissé à la partie instrumentale et une fin très propre « Thy becoming Eternal » ne marque pas cependant pas les esprits. Pas assez agressive ? Résultat, « Thy becoming Eternal » se dissimule parmi les autres titres de cet album. Paradoxalement « Versvs Christvs », plus mémorable, est plus contrastée, avec un chant plus doux, qui semble lointain lors la première minute. On retrouve ici aussi une rythmique proche de « Ov My Herculean Exile » ,« off to war » ou « once upon a pale horse » et qui alterne avec ce calme entendu au début de la musique et des passages plus rapides avec des blast à la batterie. C’est un morceau incroyable !
C’est bien beau tout ça, maintenant il faut aller l’écouter !
Tracklist de Opvs Contra Navatvram :
01. Post-God Nirvana 02. Malaria Vvlgata 03. The Deathless Sun 04. Ov My Herculean Exile 05. Neo-Spartacvs 06. Disinheritance 07. Off To War 08. Once Upon A Pale Horse 09. Thy Becoming Eternal 10. Versvs Christvs 11. The Dance Macabre 12. Inferno