Il vous suffira d’écouter les premières secondes de Agitar pour comprendre de quoi je parle. Le son énorme de la guitare prend aux tripes, la voix hyper hargneuse et éraillée ajoute un surplus de gras et de lourd en l’ensemble.

Entièrement chanté en Espagnol, cette langue se marie parfaitement au style du groupe. Ou plutôt les styles. En effet, Agitar navigue entre stoner, sludge et grunge. Hoy No est lui plus dans la veine grunge, noise rock. Ces deux premiers titres sont des hits en puissance hyper jouissifs. X est beaucoup plus frontal et direct, ça tabasse sévère. Comme si une tempête de sable aride s’abattait sur nous. On en redemande. Ça tombe bien Mi Orden nous en redonne ! Un titre plus saccadé, fait de cassure de rythmes mais avec un final explosif. Cien Obstaculos se fait un peu plus doux et avec un refrain imparable. Nous sommes déjà à plus de la moitié de l’album et aucun ennui à l’horizon, ça passe trop vite même tellement c’est bon.

Quieres Entrar qui déboule dans la foulée me fait remarquer que je parle de tous les titres les uns après les autres, et là je me dis que cet album ne comporte que des hits. Après un très Nirvanesque Rituais bien grunge comme il faut, Bessie et Una Selva sont dans un registre plus lent comme pour retrouver ses esprits. La lourdeur du son est toujours là bien sûr mais le tempo plus sludge. 

Avec cet album Bala frappe fort, Anxela et Violeta forment un duo incroyablement efficace. Les compos sont remarquablement écrites et exécutées avec force et brio. Un top album.