Artiste/Groupe:

Antropofago

CD:

A Propensity for Violence... Cruelty Enslavement

Date de sortie:

Janvier 2021

Label:

Indépendant

Style:

Death brutal et technique

Chroniqueur:

JeanMichHell

Note:

14/20

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Antropofago est initialement un projet personnel, celui du guitariste compositeur Gordon Huillery (ex-Repudiate, ex-Surgery). Mais ce projet deviendra rapidement un groupe avec différents line-up qui auront produit un premier EP Beyond Phobia en 2011, puis un album Aera dementiae en 2015. Puis en 2018 voit l’arrivée de A Propensity for Violence nouvel EP sorti exclusivement en format digital. L’album A Propensity for Violence… Cruelty Enslavement, que je vous présente aujourd’hui est le remix de l’EP précédent agrémenté de quatre nouveaux titres. Je vous laisse découvrir à la fin de cette chronique les deux line-up qui contribuent à la version studio de cet album, et celui live qui défendra cet album sur scène, espérons-le.

En tout cas ce qui est certain c’est qu’Antropofago n’est pas là pour faire des risettes au petit dernier dans sa chaise haute. Le groupe propose des compositions à la frontière du Death technique et du Brutal Death, sans aucune forme de concession. Le groupe n’est pas là pour faire dans la demi-mesure et tend à mettre sa technique au service de la brutalité crue.


A l’écoute, on remarque bien la différence d’écriture entre les anciens et les nouveaux titres. Les six premiers titres sont des véritables rouleaux compresseurs. La violence et la motivation du groupe à ne pas lâcher l’auditeur sont impressionnantes. Fan de la double pédale, des rythmiques à 250 BPM, des growls tout en puissance et des solos de guitares qui décoiffent, vous êtes ici chez vous. Il suffit de prendre Transhumanism ou bien encore Spawn the Teratism  pour vite comprendre qu’il y a de la tartine de violence au mètre carré ! Alors certes, il y a des passages plus mélodiques, plus aérés, sur quelques moments, le pont d’Antinferno par exemple, qui contient un passage délicieux à la basse. (Basse dont j’adore le son et qui dont la prestation est globalement d’une qualité remarquable) Et ce n’est pas la petite pause que représente la magnifique interlude Descent qui change la sensation globale de cette partie de l’album. Même la reprise de Davidian de Machine Head fait passer l’original pour une berceuse. C’est technique, rapide, violent, avec des riffs qui paradoxalement accrochent rapidement, et surtout c’est épais ! Totalement In Your Face !

Et donc à partir de The Eyewitness, l’écriture diffère un peu. Les titres sont plus contrastés et je dois avouer que cela me va un peu mieux. The Protagonist est un des titres les plus représentatifs, un riff principal qui est très accrocheur, avec un “refrain” qui l’est tout autant, et pour autant le titre ne perd pas en lourdeur ou en puissance. Cet équilibre entre brutalité et mélodie apporte son lot de changement bien agréable. Même s'ils remettent sévèrement la gomme sur Horror Prevails, Misanthropic Whispers et sa fin plus éthérée permet d’offrir une vision différente de leur musique.

Je ne vais pas vous cacher que ce pavé n’est pas si digeste que cela. Certains morceaux coulent plutôt bien, mais l’ensemble reste touffu et il faudra s’armer de patience pour pouvoir appréhender correctement cet album. Il s’adresse clairement à des initiés et si vous n’êtes pas prêt à affronter la bête, vous risquez d’avoir un peu de mal.

Tracklist de A Propensity for Violence… Cruelty Enslavement:

01. Antinferno
02. Transhumanism (A Prospensity for Violence)
03. Descent
04. Spawn the Teratism
05. Davidian (Machine Head cover)
06. Wrap of Flesh
07. The Eyewitness
08. The Protagonist
09. Horror Prevails
10. Misanthropic Whispers


Line up studio:
Gordon Huillery - Guitare rythmique
Clément Roig - Guitare lead et solo
Robin Lefaure - Programmation batterie
Alexis Ruinier – Basse
Trivette - Chant (titres à 1 à 8)
Eris - Chant (titres 9 et 10)
Alexis Blanc - solo sur Antinferno
Olivier Dufresnoy (Opprobre) : Arrangements sur "Descent"


Line up live:
Gordon Huillery – Guitare
Clément Roig – Guitare
Eris – Chant
Théophile Cabaret - Batterie

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