A N T H R O P I A

Artiste/Groupe

Anthropia

Album

The Ereyn Chronicles Part 1

Date de sortie

12/09/2006

Style

Metal progressif et symphonique

Chroniqueur

Yann G

Note

14/20

Site Officiel

http://www.anthropia.org/

C H R O N I Q U E

Plutôt étonnant de voir un groupe de nos contrées gauloises signer chez Magna Carta un album de prog-métal symphonique !
C'est pourtant bien le cas de Anthropia, le projet d'un seul bonhomme qui a absolument tout fait sur cet album mis à part la batterie, j'ai nommé Hugo Lefebvre.

Il ne s'agit que du 1er volume de ces "Ereyn Chronicles", un projet de concept-album totalement inspiré d'heroïc fantasy venu des univers de Tolkien.
S'il fallait définir un style à cet album, il s'agirait d'un speed-progressif très symphonique ou plutôt d'un speed-symphonique très progressif... pas facile de trancher.

Ce qui surprend dès le démarrage de ce CD, c'est la qualité de la production. Une production absolument déroutante et puissante, fabuleuse, digne des plus grands, faite par Hugues Lefebvre.
A noter que Willdric Lievin y a également participé en tant qu'engineered (son et enregistrement).

Après un "Welcome To Ereyn" en guise d'intro qui narre et fixe le cadre de l'univers tolkien-esque, c'est véritablement "Question Of Honour" qui ouvre le bal. Un morceau accrocheur et puissant regroupant pléthore d'influences symphoniques, cela allant de l'intro sonnant tel un Angra période Fireworks via des parties progressives aux claviers rappelant Symphony X, le tout noyé dans une atmosphère médiévale à la Rhapsody.

"Lords Of A World" affichera un côté plus progressif, plus heavy mais moins accrocheur. On y retrouvera d'ailleurs des influences de Dream Theater période Awake. Les parties néo-classiques ne seront pas négligées sur cet album, aussi bien au niveau de la guitare solo que des claviers.

Le duo masculin-féminin sur "Lion-Snake" redonnera de l'accroche et du piment à cet album, merveilleusement composé et techniquement imparable, mais qui n'arrive pas à nous entêter.

Pour résumer, "The Ereyn Chronicles Part 1" est un album à l'orchestration grandiose, à la technicité imparable, superbement composé par un bonhomme talentueux.
Un opus qui erre entre un heavy à la Grave Digger, un prog alambiqué à la Pyramaze et un symphonique à la Symphony X.

Malheureusement, malgré toutes ces qualités, cet album se révèle un peu trop complexe. Mis à part sur un ou 2 morceaux, même après plusieurs écoutes, il est difficile d'accrocher.
Trop de breaks, trop de changements d'atmosphères, trop de morceaux trop longs et complexes... trop progressif en somme ?
Il ne manque que cette petite magie qui captive l'auditeur, celle qui rend un album anthologique.
Il ne nous reste donc plus qu'à prendre notre mal en patience et à attendre désormais le 2ème volet qui s'annonce déjà des plus prometteurs...