Artiste/Groupe:

Andy Gillion

CD:

Neverafter

Date de sortie:

Novembre 2020

Label:

Indépendant

Style:

Mélodeath Instrumental

Chroniqueur:

Le Diable Bleu

Note:

18.5/20

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Il y a des moments où l’on cherche désespérément à s’émerveiller, pour finalement se retrouver désabusé face à la platitude, à l’uniformité. Il y a des moments où l’on ne tourne que trop en rond, sans buts avoués, et alors rien d’étonnant à ce qui ne se passe rien de bien sexy dans nos vies.
 
Et puis il existe ces moments rares, précieux, magiques où cette belle étoile que nous ne croisons que trop rarement, va nous faire réaliser une rencontre "Wow!". De celles qui nous laissent sans voix, mâchoire tombée, le regard totalement hypnotisé par le triangle play, l’esprit léger à l’instar du moine bouddhiste… en somme qui vous laissent gros bêta, la bave à la commissure des lèvres. C’est ce miracle que la petite étoile réalise avec ce Neverafter d’Andy Gillion, alors que j’écoutais les tonitruants Mors Principium Est (MPE), bercé par une douce somnolence. Et paf ! telle la claque sur la joue, le réveil fut immédiat.
 
Ben oui, l’alliciant jeune virtuose n’est pas vraiment un inconnu. Il œuvrait déjà dans le lourd, au sein de sa formation MPE, qu’il vient juste de quitter en 2021. On retrouve donc sa papatte, sa patate aussi, son inventivité, son perfectionnisme et ce son si caractéristique, presque charismatique .. Tout ça et plus encore dans ce premier album solo. Il va se faire plaisir ici, en invitant ses potos à en découdre sur ses compositions : Paul Wardingham, Jeff Loomis, 66Samus (Samus Paulicelli) etc..
 
Pour nous livrer une compotée instrumentale, fine et délicate, agrémentée de morceaux courts ou longs, punchy ou évanescente, surprenante et résolument moderne. Un album complet, brillant, technique, bourré d’inventivité, de puissance et d’ambiances altières. Allez, je me tais et on s’en fait un, Becoming The Nightmare.

 
Puis au tour de mon morceau préféré, totalement renversant dans le style ascenseur émotionnel, Skyless.


 
Et l’incontournable et virevoltant Black Lotus.

 
Le son est dingue, la prod martienne et la virtuosité des protagonistes laissent sans voix. Ici on n’évoque pas seulement de la musique, Monsieur, non : on parle d’envoûtement. Une écoute, dix écoutes, mille écoutes, l’on découvre encore des subtilités et l’on en veut encore. Addictif assurément, l’univers d’Andy Gillion.
 
Pour résumer, même si vous n’appréciez pas les virtuoses, même si vous n’aimez pas le style instrumental, même si pour vous, le papillon ne pouvait s’accoupler avec le tigre, eh bien il est très aisé de parier que vous y viendrez sûrement, conquis par 52’42’’ de hautes lignées. Oh, merci la belle étoile...
 
Tracklist de Neverafter :

01. Nocturne                                         
02. Becoming The Nightmare                
03. Skyless (feat. Jeff Loomis)             
04. Becoming The Dream                      
05. Aria (feat. Chritina Marie)              
06. Black Lotus                                     
07. The Lost Melody                             
08. Shards Of A Forgotten World            
09. Hiraeth (feat. Paul Wardingham)      
10. Lullaby                                             
11. Neverafter

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