Artiste/Groupe:

Alcest

CD:

Les Chants de l’Aurore

Date de sortie:

Juin 2024

Label:

Nuclear Blast

Style:

Post Black / Shoegaze

Chroniqueur:

ced12

Note:

17/20

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Depuis plus de deux décennies, Alcest n’en finit plus d’enchanter avec son post black mélancolique. Sept albums au compteur dont ces Chants de l’Aurore sur lequel il convient de revenir, certes tardivement. La très belle prestation du Hellfest 2025, la tournée en cours, Alcest délivre une très belle année 2025 et la scène post-black est dans une chouette dynamique. J’évoque ce disque avec le recul et si ce retard n’honore pas nos pages, cela permet de savoir que ce disque a bien fonctionné (77ème des ventes) et qu’Alcest est devenu un groupe important. Le groupe bénéficiait d’une reconnaissance artistique réelle (et méritée). Le public désormais suit, toujours plus présent et le très bon succès de la tournée en cet automne 2025 montre qu’Alcest a passé un cap.

J’en reviens à ces Chants de l’Aurore qui ne sont pas pour rien dans ce développement tant ce disque est bon, très bon même. On retrouve toujours Neige (Stéphane Paut de son vrai nom) à peu près en charge de tout accompagné de Winterhalter (Jean Deflandre) qui gère la batterie. Les deux s’occupent de tout et poursuivent dans un post-black / shoegaze du plus bel effet. En sept titres et une grosse quarantaine de minutes Alcest nous enchante encore une fois. C’est lumineux, mélancolique à souhait. Le son est excellent, la prod très immersive. Il y a ce spleen permanent mais cet appel à l’évasion, au voyage. La dimension onirique, très bien retranscrite en live, embarque, il y a un style Alcest, une patte. 

La dimension Black Metal est réduite avec un recours avec parcimonie au chant screamé. Cela reste cantonné à des arrangements légers, plus pour souligner des passages. Car l’ensemble reste fidèle à sa formule historique entre atmosphères oniriques, chant planant, passages plus enlevés. Le tout se fait dans une ambiance presque cotonneuse, évanescente, on se laisse emporter, ça fonctionne très bien. Reste que tout cela est baigné d’une lumière blafarde, c’est truffé de belles mélodies mais la mélancolie prédomine. Il y a aussi cet aspect poétique, toujours bien présente avec le titre final l’Adieu où les textes sont repris de Guillaume Apollinaire. Il y a de la référence chez Alcest, de la noble et c’est parfait avec beaucoup d’élégance, un mot qui revient à l’écoute de ces Chants de l’Aurore

Cela nous a un peu échappé mais Alcest est devenu une pointure, maîtrise à merveille sa formule et a trouvé un public à la hauteur de ses immenses qualités. Cela reste une musique à réserver aux fans d’ambiant, de belles ambiances. C’est inspiré et le groupe semble à son meilleur en ce moment dans une période très propice avec qui plus est un style post black très dynamique et bénéficiant d’une réelle attention. Absolument remarquable.  

Tracklist de Les Chants de l’Aurore :
01. Komorebi
02. L’Envol
03. Améthyste
04. Flamme jumelle
05. Réminiscence
06. L’Enfant de la lune (月の子)
07. L’Adieu

 

 

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