Ostersund, pour le fan de biathlon que je suis, c’est avant tout un site très
réputé de cette discipline. Ville située à 500 km au nord-ouest de
Stockholm, la météo locale permet de proposer dès fin novembre des conditions de
sports d’hiver idéales. C’est aussi le berceau d’un des groupes de death old
school parmi les plus réputés et, nous allons le voir, un des plus performants.
Aeon nous revient d’un long hiatus de plus de huit années mais point
d’inquiétude, le groupe reprend les choses là où il les a laissées
avec un bon vieux death des familles qui défouraille et qui ravira les fans du genre (croyez-moi,
cela a été testé et approuvé !).
Pour mieux décrire la musique du combo, c’est vers un Morbid Angelqu’il faut se tourner ou même Deicide. Un de leur disque se nomme d’ailleurs Rise To
Dominate pour un hommage assumé au premier nommé. Là où Aeon
est remarquable, c’est que le groupe propose un death certes bien old-school mais
technique et varié, ce qui évite l’ennui ce qui est parfois le cas avec le death,
que les puristes me pardonnent cette réserve envers ce style. On évite donc la caricature
ce qui rend Aeon particulièrement intéressant.
J’ai cité comme influence majeure Morbid Angel mais ce serait très
limitant, tant le style proposé est abouti. On entend un peu une synthèse du meilleur du
Death des 90’s avec un son de dingue et une intensité rarement atteinte …
C’est tantôt véloce, tantôt malsain, tantôt plus lourd et écrasant
(voire même groovy !). Surtout, ça riffe très dur et ça, on le sait,
c’est fondamental dans le death old-school. Oui, nous ne sommes pas ici dans les break-down du
deathcore. Aeon envoie du riff avec harmonique artificiel à la guitare et double
pédale d’outre-tombe à la batterie.
Retour fracassant d’une référence d’un genre certes calibré mais qui a
encore ses adeptes (et on les salue !), Aeon reprend les affaires courantes et
ça fait mal, très mal. Quant à moi, et même s’il est encore temps de
profiter d’une agréable arrière-saison, il me tarde déjà de retrouver
la saison de biathlon.
Tracklist de Gods Ends Here :
01. The Nihilist 02. Liar’s Den 03. Let It Burn 04.
Orpheus Indu Inferis 05. Church Of Horror 06. Deny Them
Eternity 07. Forsaker 08. Into The Void 09. Gods Ends
Here 10. Severed 11. Just One Kill 12.
Mephistopheles 13. Let The Torturing Begin 14. Despise The
Cross 15. Overture: Magnum Reginae 16. Queen Of Lies