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Sticky Boys + Heavy Duty + Flayed + Private Hell
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L I V E R E P O R T
Le duo de choc Philippe + Didier est reparti sur la route, direction Luynes où, une fois de plus, le Korigan et l'association Go Music nous accueille avec une affiche hard rock des plus alléchantes, constituée de Sticky Boys, Heavy Duty, Flayed et Private Hell. J'avoue voir craqué pour les premiers et adoré leur dernier album en date, Make Art, et même si je sais maintenant que je les retrouverai au Hellfest, je ne voulais pas rater ce concert, doublé d'une interview rapidement organisée par l'ami Roger. Si je ne connais pas les deux groupes locaux, Heavy Duty (Toulon) et Private Hell (Martigues), j'ai récemment découvert Flayed, de Vienne, qui vient de sortir son premier album, Symphony For The Flayed, et rejoint du même coup l'écurie de grande qualité qu'est Klonosphere. Après un rapide échange avec Marion, une interview est aussi calée avec les gars de Flayed. Soirée chargée en perspective. Lorsque nous arrivons à la salle, il n'est que 19h, mais c'est quand même la grosse déprime, car les seules personnes qui sont là sont soit des musiciens, soit des membres de l'organisation, soit des photographes. Je réalise qu'on est dimanche soir, et qui plus est, l'OM joue ce soir, c'est un détail qui a son importance dans la région. Nous trouvons rapidement Tom et JB, deux des Sticky Boys, à la buvette. Tout est prêt pour l'interview, sauf que, il n'y a pas vraiment de place en loge, donc on ne sait pas trop où aller. Je propose ma grosse bagnole confortable (Deutsche Qualität !), et donc nous voilà calés, eux à l'arrière nous à l'avant, le micro au milieu, pour trente minutes d'interview fort sympathique. Dès que nous la terminons nous rencontrons Pat de Klonosphère, qui nous conduit voir Flayed, qui eux squattent toutes les loges. Faut dire, ils sont assez nombreux. L'ambiance est super décontractée, et nous passons un bon moment à les interviewer. Dr K et Billy assurent pas mal de chœurs, et Johnny astique sa basse frénétiquement mais le souci, c'est qu'on l'entend peu, voire pas du tout par moment, un technicien sera obligé d’intervenir. Leur style est hard rock, lorgnant pas mal vers Motörhead. Ils ont d'ailleurs un morceau qui s'appelle carrément Lemmy. La reprise de T.N.T, ne m'a pas forcément convaincu, le chant du Dr K, ne me semblait pas tout à fait idéal en doublure de Bon Scott. Steven assure pas mal au chant, et ils terminent leur set assez court par un We Are Hell des plus convaincants et qui a préparé la salle au reste de la soirée.
Dès le premier accord plaqué de Sweet Coverage, on réalise que le son vient de prendre une sacrée profondeur qui manquait au groupe précédent. Quelle patate ! Les six membres du groupe occupent quasiment toute la scène. Il faut dire aussi que l'orgue Hammond et son caisson en occupe une bonne partie. Renato utilise un micro vintage Shure, genre « Elvis », il a une super voix et fait le show. Plus calme et moins démonstratif sur la droite de la scène, on trouve Julien, le leader du groupe, qui utilise ce soir une Gibson demi-caisse. Ses solos sont remarquables, son jeu ultra précis. La deuxième guitare, plutôt rythmique est assurée par Rico, et pour lui, la soirée va être moins tranquille. Très tôt dans le set, il casse une corde et finit tant bien que mal. Pendant l’interlude suivant, il change de guitare discrètement, mais a du mal à changer la sangle de la guitare et il se fait copieusement chambrer par Renato qui le traite de tous les noms d’oiseaux et prétend qu’à cause de lui ils ne pourront pas jouer un morceau en plus. Il se fera chambrer toute la soirée suite à cette épisode. Il faut dire que Renato est un super chanteur doublé d’un vrai boute-en-train, et comme il trouve que nous sommes un peu mous, il nous traite de manges-culs. Amis de la poésie… Le son continue d’être excellent, et Renato déborde d’énergie. Ils nous enchaînent trois morceaux de leur premier album, avant de nous proposer un nouveau morceau, prévu pour l’album suivant, Monster Man, puis un ancien qui n’est pas sur l’album, Novel, mais qu’on trouve sur leur site web. Ils terminent, trop vite à mon gout, par un furieux Machine Fun, qui résume bien ce groupe.
A la batterie, c’est Chris, au look camionneur-tendance-bûcheron, au vu de son style de frappe. Enfin il y a Ivan, le chanteur, plus jeune donc, que le reste du gang. Il est arrivé dans le groupe plus récemment. Je trouvais que Renato avait fait un excellent boulot au mic, mais là, dès les premières mesures, je suis scotché. Ivan est comme possédé sur scène. Il bouge, et surtout il chante fabuleusement bien, autant en chant clair qu’en chant plus hurlé type metalcore, que le groupe alterne fort élégamment. Purée, c’est la giffle par un groupe que je ne connais pas ! C'est bon ça ! Si les trois musiciens bougent peu, Ivan bouge pour eux.Il est en nage très rapidement, son style est tellement théatral ! Il nous remercie d’être venus, nous dit qu’on est les meilleurs, et qu’on n’est pas allé voir « ces connards taper dans un ballon ». Il ajoute, « nous on n'est pas payé et au moins on mouille le maillot ». Et pof, dans ta face, comme la musique de Heavy Duty ! Vers la moitié du set, il explique que la chanson qui vient est un moment sexy, le morceau s’appelle Sixty Nine. C’est à ce moment que je remarque qu’une fille, toute seule (il me semble), qui était devant la scène depuis le début de la soirée, arborant un t-shirt Heavy Duty, vient de tomber le t-shirt pour se mettre dans l’ambiance sexy. Mais c’est pas fini ! Pendant le morceau elle tombe aussi le sous-tif. Et voilà, si c’est pas de la groupie ça alors ? Le morceau finit, elle se rhabille, tranquilou. Ivan fini son set à genoux, et je suis vraiment emballé par la prestation live de ce groupe, je dis bravo. A creuser…
L’effet, pourtant simple, est excellent. Le son est tout aussi excellent, la basse de JB est fidèle au dernier album, elle nous lamine le cerveau. La voix d’Alex est plus éraillée que prévue. Après nous avoir explosé avec Mary Christmas qui ouvre aussi leur dernier album, il explique qu’il est désolé, mais qu’il a un peu abusé la veille et a perdu un peu de sa voix. Ca ira en s’améliorant tout au long de la soirée mais on sent quand même qu’il force pas mal. Tom, derrière sa batterie minimaliste, se marre tout le temps. Dans les breaks grosse caisse/charleston, il en profite pour siroter une bière, j’adore. Lui et JB assurent pas mal de chœurs, qui sont un des éléments essentiels du son de Sticky Boys. La basse, en particulier dans les morceaux du dernier album (The Game is Over par exemple) est monstrueuse, simple, mais quel son ! JB se ballade tantôt pour épauler Alex, tantôt pour se marrer avec Tom. L’ambiance sur scène entre ces trois lascars fait plaisir à voir. Au final je suis un peu surpris qu’ils ne jouent que trois titres du dernier album et s’appuient plutôt sur les désormais hymnes du premier, avec en point d’orgue un Miss Saturday Night hystérique. Ils nous gratifient d’une petite surprise avec la reprise de Surfin’ USA des Beach Boys, et nous font chanter des « Sticky What? Sticky Boys! » sur Big Thrill qui clôt le set. Mince déjà fini, ils n’ont joué qu’une heure, mais en commençant à minuit moins le quart. Forcément… Alex a déjà éteint sa tête d’ampli mais comme on crie, il la rallume, et ils nous terminent avec un I Fought The Law des Clash, qui montre bien que c’est mecs font du hard rock avec un esprit punk, trop bon. Vivement le Hellfest cet, été, où je ne manquerai pour rien au monde, leur passage sur la Main Stage, dussé-je me lever tôt ! Setlist de Sticky Boys : Venez donc discuter de ce concert, sur notre forum ! |
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