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Myrath + Asylum Pyre + Amon Sethis + Ivalys
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L I V E R E P O R T
Philippe et moi avons décidé de faire la route pour aller assister à l'une des trois dates de la mini tournée française de Myrath. Ca se passait au Jas Rod, célèbre salle des Pennes Mirabeau, un peu à l'extérieur de Marseille. Le groupe tunisien était, ce soir là, supporté par les franciliens d'Asylum Pyre, les grenoblois d'Amon Sethis et un groupe de la région marseillaise, Ivalys. J'avais déjà vu Asylum Pyre à Nice et Amon Sethis à Grenoble, et leurs prestations ont conforté notre décision de faire ce déplacement. Le Jas Rod est une salle magnifique, très bien équipée et localisée en relative rase campagne. On y est immédiatement à l'aise et la salle se remplit petit à petit avant l'arrivée de Ivalys. Ivalys n'oeuvre pas, à priori dans mon style musical de prédilection, mais je me laisse assez vite prendre à leur metal assez lourd. On remarque de suite Jessica, la chanteuse, mais aussi qu'une autre fille s'est intallée derrière les fûts. Sur la pochette de leur premier album et les visuels du site web, c'était un certain Pablo qui tenait les baguettes. La basse est assez imposante dans le son du groupe, son qui, depuis le devant de la scène, est un peu brouillon. On discerne assez peu les différences entre les deux guitaristes. Pourtant l'un d'eux utilise une magnifique huit cordes, c'est dommage. Le bassiste assure aussi des growls contrastant avec la voix cristalline de sa chanteuse. Le set est bien au point, il est constitué de morceaux de l'unique album du groupe Lumen (entièrement écoutable là, bravo !). La chanteuse est un peu statique, mais le public répond présent. Certains semblaient, ce soir, bien les connaitre. Setlist Ivalys : Amon Sethis, que j'avais déjà pu voir sur ses terres grenobloises et qui m'avait d'ailleurs totalement bluffé, monte ensuite sur scène. Débarquent dans un premier temps les relativement menus batteur, guitariste et clavier, ainsi que l'imposant et photogénique bassiste, puis passé l'intro, Julien, le chanteur... masqué. Car Amon Sethis ça n'est pas que de la musique, ou plutôt, c'est de la musique au service d'un concept basé sur l'Egypte ancienne et les prophéties associées. Avec un groupe tout à fait au point, Julien, une fois le masque tombé n'a plus qu'a faire son show. Et sur cette grand scène du Jas Rod, le bougre s'en donne à coeur joie et assure un max. Il me fait pas mal penser à Tobias Sammet (Edguy, Avantasia), par sa voix impeccable, son jeu de scène théâtral et même un peu son look. Franchement sa prestation m'a soufflé. Les autres musiciens sont assez statiques et laissent tout l'espace à leur chanteur. Le son de Amon Sethis est excellent, bien mieux réglé que celui d'Ivalys et de Asylum Pyre qui viendra ensuite. Les solos de guitares sont bien clairs, la basse six cordes assure une section rythmique de malade avec un batteur très propre. Franchement nickel, encore mieux qu'à Grenoble lors de la soirée d'Halloween à l'Ampérage. Julien brandit son livre prophétique, grimace, bouge de partout, fait chanter le public. Ils nous jouent des morceaux de leur unique album ainsi qu'un nouveau, Hope, à paraitre sur le second et qui passe parfaitement. Tout le monde est sous le charme. Ils terminent leur set, comme la dernière fois déjà, par une interprétation magistrale de Powerslave d'Iron Maiden. Nous sommes tous scotchés. La basse de Maurizio est énorme, la partie en arpèges, hallucinante. Ils quittent la scène après une petite photo et peuvent être contents d'eux. Ils confirment vraiment ma première impression. Setlist Amon Sethis : Etrangement le son d'Asylum Pyre, qui s'approprie la scène ensuite est plus confus. Notamment au niveau du chant de Heidi et surtout celui de Johann. C'est ballot. C'est peut être accentué devant la scène où je me trouve, car sur les vidéos du concert que le groupe a décidé de mettre sur YouTube, on entend bien les voix. Le jeu d'Olivier le bassiste me plaît bien, Johann et Hervé se partagent l'espace guitaristique, le tout cadencé par Vincent Kreyder qui frappe comme une mûle (et semble avoir fait son trou dans le groupe même s'il n'a pas été annoncé officiellement). Si Johann et Olivier bougent un peu, c'est surtout Heidi qui occupe le terrain. Elle a un gros capital sympathie, et on ne peut qu'être admiratif de ses capacités vocales. Elle est souriante, parle au public entre les morceaux, bref, elle met tout le monde dans sa poche. Elle explique qu'ils étaient déjà venus au Jas Rod avec Kerion, en fin d'année, ils commencent à reconnaitre quelques têtes de metalleux. La set list est assez courte (par rapport au concert de l'Altherax) et je regrette qu'ils n'aient pas joué Fisherman's Day, ce petit duo acoustique que Heidi et Johann interprètent si bien. A la fin du set, on les retrouve tous à leur stand merchandising, à discuter avec leur public. Heidi fait de nombreuses photos, encadrée de ses fans, franchement à l'aise et super disponible. C'est bien.
Setlist Asylum Pyre : C'est au tour de mes petits préférés de Myrath de fouler la scène. Eux aussi connaissent le Jas'Rod, car comme nous l'explique un Zaher tout sourire ce soir, c'est ici qu'ils ont donné leur premier concert hors de Tunisie, invités au festival Prog Sud 2008 (c'est sur Youtube ici). Ils sont visiblement ravis de revenir. On retrouve donc avec Zaher, Morgan derrière ses fûts, légèrement sur la droite de la scène, c'est aussi lui qui lance les samples depuis un mac posé à côté de lui, Malek à la guitare, et Anis caché derrière son énorme basse six cordes. Aux claviers et comme annoncé par le groupe quelques jours avant, c'est Kevin Codfert (leur producteur et aussi clavier d'Adagio) qui remplace Elyes souffrant. Anis a coupé ses cheveux, et je remarque qu'il a des pansements à quasiment tous les doigts de sa main droite. Dur dur, certainement, de manoeuvrer cette basse dans ces conditions. Pourtant, il ne montrera rien et fournira un véritable mur de son au groupe, le tout accompagné d'un vrai spectacle car le voir jouer vaut vraiment le déplacement. Le chant de Zaher est impressionnant, et il a énormément progressé. C'est flagrant par rapport aux débuts de Myrath sur la vidéo de 2008, et même par rapport à la première fois que je l'ai vu au Korigan en 2011. Totale maitrise, plus la décontraction, le sourire ! A un moment, Malek a des soucis avec son système sans fil, et les gars du Jas'Rod doivent intervenir, laissant cinq bonnes minutes à Zaher pour meubler. Il discute, part en coulisse revient avec des canettes, repart, revient avec un fût de cinq litres de bière, et distribue tout ça aux premiers rangs. Tout le monde se marre. Plus tard, il explique qu'il viennent de jouer, le morceau... le morceau..., ah ben zut justement il a oublié le titre. Fous rires avant que finalement quelqu'un le lui souffle. Le son du groupe est parfait, la voix ressort bien, et la guitare de Malek est massive. Ils enchaînent des morceaux phares de leur dernier album : Sour Sight, Tales Of The Sand, Merciless Times ainsi que d'autres morceaux mythiques de Desert Call comme Forever And A Day, Tempest Of Sorrows ou Madness. Pour la ballade Memories, pendant laquelle Zaher demande à toute la salle se s'assoir (aïe mes genoux), Clémentine Delauney (Serenity) les rejoints sur scène. La belle brune vient accompagner le chant de Zaher et le contraste est magnifique. Elle reste aussi pour le morceau suivant, Under Siege, c'était déjà elle que l'on retrouvait sur ce morceau dans l'album. Kevin s'en sort plutôt bien, il est très complice avec Zaher qui le chambre en disant que Elyes avait déjà tout programmé et que il n'y a plus rien à faire. Pourtant sur Memories, il n'y a bien que le piano de Kevin, et c'est parfait. Il sort son clavier portable et arrondi pour venir faire le show sur le devant de la scène pendant un morceau. On avait déjà vu ce clavier étrange lors du Guitar Universe Tour. Etonnant. Sur un des derniers morceaux, Morgan lance les samples d'intro, mais arrache malencontreusement le cable audio et coupe tout d'un coup. Oups ! Zaher n'oublie pas de lever les yeux au ciel et demander à tout le monde une pensée pour Ahmed Ben Arbia, disparu en début d'année. Il était leur manager et aussi le papa de Malek. C'est lui qui a lancé le groupe et cru en leur potentiel dès le début. Malek semble touché. Séquence émotion ! The Show Must Go On, et ça repart donc avec la fin d'un superbe concert de Myrath. Ils font un rappel et nous quittent. Nous nous attardons dans la foule, visiblement comblée, personne ne veut rentrer. Nous croisons Clémentine, avec qui nous discutons un peu, elle est bien toujours dans le groupe autrichien Serenity. Nous discutons aussi un peu avec Morgan, que nous suivons déjà depuis quelques années (Eth, Headcharger, Stephan Forté, Myrath). Il nous parle de son projet The Mars Chronicles, puis file en coulisse nous chercher deux copies de cet EP et nous les signe. Vraiment sympa ce Morgan. Philippe et moi, nous repartons contents, en sachant déjà ce qu'on va écouter en boucle dans la voiture pour les deux heures du retour ! Venez donc discuter de ce concert, sur notre forum ! |
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