Journey

Date

16 Juin 2009

Lieu

Le bataclan, Paris

Chroniqueur

Richard

L I V E R E P O R T


Un concert exceptionnel était attendu depuis plus de 30 ans, en effet Journey est enfin revenu en France; Tous les fans sont présents pour ce concert mythique au Bataclan (ainsi qu'une importante délégation philippine), nous attendons patiemment l'ouverture des portes à 19 heures pour pénétrer dans ce lieu magique où allait se produire le Concert du Siècle. Enfin le flot pénètre et nous montons au 1er rejoindre les places assises, nous sommes au 1er rang bien en face de la scène, relativement petite pour ces "PRO", une chaleur tropicale nous accable. Et ce n'est qu'un début !!!!

Bonne surprise il n'y a pas de première partie et des 19h55, le noir s'installe et le maitre Neal Schon nous gratifie d'une intro avec un standard de Michel Legrand (France oblige). Le groupe s'installe "Deen" Castranovo aux drums, "Ross" Valory (look papy) à la basse, Jonathan Cain, aux Keyboard et le nouveau chanteur "Arnel" Pinéda. Une attaque survitaminée de "Separate Ways", enflamme l'auditoire, bluffé par la voix du nouveau prodige, un elfe blanc d'une puissance vertigineuse ; le ton est donné, Journey va créer l'événement à Paris. Neal Schon est très généreux avec des solos exceptionnels sur chaque morceau. Merci au Maitre, au Dieu de la guitare, formé chez Carlos Santana, l'élève après 40 ans est Le Virtuose des 6 cordes, accompagné de Ross, bassiste des premiers jours style "Peace and Love", grand échassier économisant chaque mouvement (peut être la chaleur) et portant toujours un regard paternel sur le jeune Arnel, la star du jour, digne héritier de Steve Perry, doté d'une énergie communicante et de cette sincérité asiatique. Jonathan alterne les claviers, la guitare, l'harmonica et les choeurs, enfin l'Arme fatale, Deen donne le rythme dans une cage en plexi, un batteur remarquable, doté d'une voix surprenante sur le morceau légendaire "Mother, Father" interprétation incroyable et une foule en délire et en sueur (il doit faire 40 degrés, j'ai l'impression d'être en plein air à Dubaï).

Les morceaux s'enchainent, "Open Arms", "Faithfully", "After all these Years", "Don't stop believe in" du bon rock FM, trés pro (trop diront certains) puis quelques nouveaux titres. Quelle émotion, sans doute un peu de nostalgie, une soirée, style "Woodstock", 40 ans cette année et j'hallucine, il me semble reconnaître un extrait de Kouhoutek, le premier album sorti en 1975.

Conclusion : une soirée inoubliable avec des musiciens authentiques, sincères et généreux.

Malgré tout, une grande déception, Le Bataclan : "Never Again", une salle indigne au 21ème siècle, surtout pour célébrer le retour de Journey, pas de clims, pas de ventilateurs et j'imagine une consommation accélérée de la bière et une sonorité détestable.

Pour finir sur une note positive, j'attends leur retour en France, mais pas dans 30 ans, je serai mort ou bien mal en point, et pas tout seul dans ce cas.