Epica + Dragonforce + Dagoba

Date

04 Décembre 2014

Lieu

Bordeaux

Chroniqueur

Deicide5000

L I V E R E P O R T

Encore une découverte de salle de la région bordelaise avec le Rocher de Palmer. L’affiche est solide avec une belle représentation européenne, Dagoba (France) et Dragonforce (Royaume-Uni) ouvrent pour Epica (Pays-Bas).

Dagoba ouvre pour cette fois. Ils sont plutôt habitués à apparaître en bonne place ; mais ce soir les gros calibres sont de sortie, donc il faudra faire avec la position d’ouverture de concert. C’est une belle perf' que nous livrent les Marseillais, même si je trouve le son plutôt moyen. Le set finit à 20h30 après un magnifique circle pit.  

Setlist de Dagoba :

01. I, Reptile
02. The Man You're Not
03. The Nightfall And All Its Mistakes
04. Black Smokers (752° Farenheit)
05. When Winter... 

06. The White Guy (And The Black Ceremony)

 

Dragonforce prend la suite de Dagoba à peine un quart d’heure plus tard. Alors c’est marrant, l’intro me fait penser à du générique époque K2000. Les Dragonforce ont changé de line-up récemment (trois, quatre ans) et ont laissé partir leur premier chanteur ZP Theart (co-fondateur). Je ne suis pas fan du nouveau chanteur que je n’avais jamais vu auparavant. 

On est dans le power metal super rapide, et là c’est difficile d’être insensible.  Soit on aime les démonstrations de virtuosité, soit on trouve ça gavant. On assiste à d’interminables soli. Avec des variations du style "viens faire du tapping sur ma guitare ou sur mon synthé en bandoulière pendant que je fais la même chose sur la tienne".

Là où c’est sympa, c’est que dès la troisième chanson, on a droit à un circle pit. Marc Hudson (chant) nous fait don de ses vocalises, sans fatigue. Bon moi, je préfère quand ça beugle ou quand ça chante viril, alors très peu pour moi. Dragonforce s’adresse à nous pour préciser que c’était leur dernier concert avec Dagoba.  Le bassiste parle français -normal, Frédéric Leclercq l’est. L’ambiance est au rendez-vous. Avec Dragonforce, c’est l’équivalent d’une séance de zumba : on agite les bras, on saute sur place, on tourne en rond.

Dragonforce joue beaucoup de son omniprésence sur scène. Herman Li nous amuse avec son mouvement “signature” : je prends ma guitare, je lance ma cuisse sur la guitare, elle rebondit, je rigole. Mais on a aussi droit à une mêlée, sorte de regroupement en farandole avec les deux guitaristes, le bassiste et le clavier.  

Dragonforce se fait plaisir. Leur set aura duré quarante-cinq minutes au final.

 

Setlist de Dragonforce :

01. Fury Of The Storm
02. Three Hammers
03. The Game
04. Seasons
05. Symphony Of The Night
06. Cry Thunder
07. Valley Of The Damned
08. Through The Fire And Flames

 

Là, il va falloir attendre un peu plus longtemps pour la mise en place de la nouvelle scène. Il est 22h00, Epica rentre progressivement sur scène. Le clavier Coen Janssen arrive en premier en faisant l’avion en courant à travers la scène. Tous arrivent avant que la belle rousse Simone Simons s’adresse à nous très rapidement en français. Habillée de cuir, la mise en scène est très réussie. Le mouvement est là, l’engagement aussi, c’est impliquant. 

Je précise que je ne connaissais Epica que de nom avant ce concert et que j’ai été emballé. Epica, c’est du metal symphonique qui a su se renouveler en mêlant d’autres influences.  On y trouve du death, du prog, des passages limite djent, voire disco sur The Phantom Agony. Le chant de soprano, il faut aimer mais ça passe très bien en regardant la jolie rousse se dandiner (ok, c’est macho comme commentaire). Il y a aussi du chant death (assuré par Mark Jansen, guitariste de son état), rassurez-vous.

Leur show a un maximum de gueule. Simone échange beaucoup avec le public et l'engage à s’impliquer dans les chansons avec quelques encouragements adaptés au style de la chanson à venir. Exemple sur Fools Of Damnation, elle lâche un “Shake your hips” ou encore un “Clap your hands” sur Natural Corruption. La lumière est très réussie avec un show très soigné.

Le rappel se fait attendre mais ne surprend personne grâce à un long accompagnement musical pendant qu’on patiente. Coen profite du rappel pour nous faire découvrir les mots de français qu’il connaît. C’est bidonnant, parce que outre les traditionnels “bonjour”, “comment ça va ?”, on a droit à “vachement trop bien" et même un incongru “intermarché” puis un “je t'aime à la prochaine”. 

Sympa, Ariën van Weesenbeek nous fait une vraie démo de batterie. Pour moi ce n’est pas trop un solo mais bien une démo. Du blast, de la double à donf, c’est le niveau de défoulement au-dessus de ce qu’il nous livre dans les compos.

Sur la dernière chanson, Consign To Oblivion, comme un clin d’oeil à Dragonforce, les deux guitaristes se font face et sont limite à de faire des bisous (nan je déconne, mais presque). 

Le set se termine vers 23h30 et clôture une bien belle soirée.

 

Setlist d'Epica :

01. Originem
02. The Second Stone
03. The Essence of Silence
04. Unleashed
05. Storm the Sorrow
06. Victims of Contingency
07. Fools of Damnation
08. The Obsessive Devotion
09. Chemical Insomnia
10. Sancta Terra
11. Natural Corruption
12. The Phantom Agony 


Rappel
13. Cry for the Moon
14. Unchain Utopia
15. Consign to Oblivion

Venez donc discuter de ce concert, sur notre forum !