Epica

Date

28 octobre 2010

Lieu

L'Elysée Montmartre, Paris

Chroniqueur

Ostianne

L I V E R E P O R T

Comme tous les ans à cette période, le groupe Néerlandais finit sa tournée Européenne par la France. Contrairement à l'année dernière, un seul show se déroule à Paris et le dernier de cette tournée se passe à Lyon. Mais cela n'empêche pas l'Elysée Montmartre d'afficher complet. Et vu la programmation, il n'y a rien d'étonnant à cela !

C'est à ReVamp, le nouveau groupe de Floor Jansen (ex-After Forever) d'ouvrir le bal. Pour beaucoup, l'ordre de passage des groupes est étonnant, avoir une telle chanteuse en première partie d'Epica est déjà spécial, mais en première partie de Kells, cela l'est encore plus. Une partie du public regrettera d'ailleurs ce choix, trouvant qu'on baissait en qualité entre ReVamp et Epica, voire même que la différence de niveau entre la blonde et la rousse allait se voir encore plus, alors que d'autres sont surtout là pour le groupe Lyonnais. Mais tout ceci est une affaire de goûts personnels et l'important est finalement de passer une bonne soirée et d'avoir la chance d'assister à un concert de qualité.

ReVamp report

Après une intro, les membres du groupe entrent en scène. Floor Jansen arrivant en dernier se fait acclamer par le public Parisien. La jeune femme a une présence impressionnante et imposante. Dans une tenue et avec un maquillage assez féminin (on se souvient des commentaires sur la féminité de Floor à l'époque d'After Forever), la jeune femme subjugue la foule. Faisant preuve de tout son talent, elle passe aisément d'une voix haute lyrique pourtant peu utilisée sur l'album à un cri assez impressionnant sur Disdain par exemple, remplaçant Björn "Speed" Strid n'ayant pas le même caractère vocal mais apportant tout de même cette rage qui ressort bien sur l'album. Que ça soit elle ou les musiciens, ils occupent la scène, la jeune femme a un visage très expressif et les autres membres ont quelques mimiques fort sympathiques. Car il faut contenter divers sens lors d'un concert. Jord Otto accompagne Floor sur le duo Sweet Curse, malgré les faiblesses de la voix du jeune blond, il interprète joliment cette chanson, permettant ainsi à l'émotion d'être véhiculée. La showwoman communique beaucoup avec le public, introduisant avec soin la plupart des neufs morceaux de la soirée, remercie le public avec un bon français et bien sur fait participer la foule qui répond présente à chaque sollicitation. Bien évidemment, on ne peut s'empêcher de comparer la musique de ReVamp à celle d'After Forever, surtout lorsqu'elle l'évoque, mais bien vite on oublie le passé de la Néerlandaise même s'il est évident qie son expérience lui permet d'assurer avec brio un show représentant bien ReVamp et donnant un véritable plus aux chansons déjà bien bonnes sur album. 

Set-list de ReVamp :

01. Here's My Hell
02. All Goodbyes Are Said
03. Fast Forward
04. Sweet Curse
05. Disdain
06. Kill Me With Silence
07. Million
08. Disgraced
09. Head Up High


C'est ensuite à Kells, le groupe Français de la tournée de faire son entrée sur scène et de diviser le public. Un accueil relativement froid leur est réservé. On entendra quelques grossièretés, Virginie Goncalves remettant la personne à sa place ou encore des remarques déplacées démontrant l'ennui d'une partie du public. Mais à côté de cela, d'autres seront respectueux même s'ils n'apprécient pas le show et on aura aussi une partie des fans de Kells qui seront à fond dans le concert, réagissant à tous les appels de la chanteuse, allant jusqu'à faire des pogos.  

Kells report

L'aménagement de la scène ne laisse pas beaucoup de place au groupe, notamment à cause de la batterie mise sur le devant. Cela n'empêchera pas Virginie de bouger, sauter, tourner sur scène tout au long du set qui ne reprendra que des morceaux de Lueurs et présentera deux nouveaux titres assez bien calibrés et percutants (annonçant un son plus dur aussi et une voix différente) qui se trouveront sur le troisième album du combo. Virginie fait preuve d'une puissance vocale impressionnante, même si sa tendance à ne pas articuler, accentuée par ses passages d'une voix aiguë à une voix plus grave, peut déranger voire même lasser sur le long terme. Cependant, on ne peut que saluer son endurance et sa facilité à chanter alors qu'elle saute et bouge tout le temps (malgré une petite baisse de régime). Kells ne se décourage pas face à l'accueil mi-figue, mi-raisin que leur fait la salle Parisienne et parle avec le public, mêlant parfois inutilement l'anglais au français ("alors Paris, show me your horns"). Laurent, le bassiste, sollicite lui aussi le public seulement avec des gestes du poing et des mimiques. Comme à son habitude, il jouera surtout sur le côté droit de la scène, tournant sur lui même et offrant des lignes de basse assez fortes. La chanteuse et lui auront quelques moments de "complicité", qu'elle aura aussi avec Pat, le guitariste, mais on regrette un côté très personnel des membres du groupe qui ne semblent pas partager beaucoup de choses (sur scène tout du moins). Cela n'enlève rien à leur performance de qualité, cependant un petit peu plus d'interactivité entre les membres du groupe n'aurait pas été malvenue.

Set-list de Kells :

01. Réminiscences
02. Avant Que Tu

03. Ailleurs
04. Le Manège Déchanté
05. Mes rêves
06. Sans Teint
07. L'heure Que Le Temps va Figer
08. Here To Stay (Korn cover)
09. La Sphère
10. Lueur

Après que Kells ait quitté la scène, la salle s'échauffe, au sens propre et au figuré : le public acclame le groupe Néerlandais principal de la soirée et le problème de climatisation fait transpirer tout le monde. Samadhi résonne, les membres arrivent et les spectateurs exultent. Dès Resign To Surrender, les pogos vont commencer sans pour autant trop déranger le public contrairement à un autre concert (cf le report du concert de Lyon sur cette même tournée).

Epica report 1

Epica est en forme, les jours de repos entre le MFVF et ces derniers concerts de la tournée semblent avoir aidé le groupe à livrer une prestation de qualité. Bien sûr, Simone Simons a toujours quelques soucis pour placer sa voix au début du concert ou à monter et descendre par moment. Sa voix, bien que fort agréable est encore hésitante sur des passages demandant une technique différente de celle qu'elle a appris avec sa formation lyrique. Mais pourtant, ses lignes de chant comme sur Martyr Of The Free Word sont mieux maitrisées et sa voix est mieux posée. La communication se fait facilement, Simone met sa timidité de côté une fois sur scène (et qu'elle retrouve aussitôt qu'elle la quitte) et plaisante même sur la chaleur qu'il fait dans la salle dans un français plus que correct et s'amusera de ce fait tirant la langue ou laissant sa serviette sur sa tête en regardant le public avec un petit air filou. Elle occupe toujours la scène, allant et venant auprès des guitaristes du groupe et est toujours très expressive avec son visage et la quitte toujours comme pour La Marche Impériale ou sur un passage de Consign To Oblivion où elle ne chante pas.

Epica Report 2

Le Le groupe livre une setlist assez commune, dédicaçant comme toujours The Last Crusade au fan club Français, mais livrant Design Your Universe ce qui ravira les Français qui l'entendent pour la première fois en live. Le complicité des membres d'Epica est toujours intacte, même si Yves Huts semble plus en retrait et moins proche des autres membres. Mark Jansen jouera avec la foule, comme sur toutes les dates de la tournée visiblement en faisant crier les femmes puis les hommes, Simone elle aussi répètera un petit jeu invitant le public à reprendre avec elle Cry For The Moon allongée sur cette tournée. Avant Sancta Terra, Coen viendra bien évidemment réchauffer la salle, se comparant à Simone mais sans annoncer les deux surprises qui seront faites au public Parisien et dont l'une sera répétée sur les deux dernière dates. La première est due à la chaleur : Simone a été obligée de se changer ! Et la deuxième est bien plus excitante : Floor Jansen viendra pousser la chansonnette pour un duo tout en harmonie. Et malgré quelques petites faiblesses, Simone prouve qu'elle a un sacré niveau, pas celui de Floor, mais elle s'en approche. Un véritable bon point pour cette soirée, qui se termine bien vite avec Consign To Oblivion, ce qui rassurera la foule qui semblait redouter le fameux The Phantom Agony façon disco qui clôturait le set l'an passé tout en étant déçu de ne pas avoir une petite surprise comme l'an dernier où Simone reprenait du Edith Piaf (cela ayant été réclamé par un ou deux fans dans la salle).

Epica Report 3

 Set-List d'Epica :

01. Samadhi
02. Resign To Surrender
03. Sensorium
04. Fools Of Damnation
05. The Last Crusade
06. Unleashed
07. Martyr Of The free Word
08. Cry For The Moon
09. Tides Of Time
10. Imperial March
11. The Obsessive Devotion
12. Design Your Universe

-------------------- Rappel ----------------
13. Sancta Terra
14. Quietus
15. Consign To Oblivion


Malgré une chaleur écrasante (même si moins importante que pour le concert de Sabaton au Nouveau Casino), la soirée passée à l'Elysée Montmartre fut plus qu'agréable. Epica, malgré des morceaux très classiques et une mise en scène à renouveler a encore su offrir un concert de qualité, aidé par des premières parties qui ont fait preuve de professionnalisme et de talent !

Venez donc discuter de ce concert, sur notre forum !